La crise du coronavirus a été un déclic de changement de carrière pour de nombreux Belges actifs. Le passage au statut d’indépendant n’a cependant pas été évident pour de nombreux salariés, d’autant plus en période d’incertitude économique. Ceux qui ont osé sauter le pas ont même plutôt le sourire. Près de sept indépendants débutants sur dix (69 %) déclarent en effet être aujourd’hui (beaucoup) plus heureux comme indépendants que comme salariés. 24 % d’entre eux se disent quant à eux aussi heureux comme indépendants que lorsqu’il étaient salariés.
Katrien Jonckheer, experte chez Acerta Starters & Indépendants, analyse : « Il est particulièrement frappant d’observer que un peu plus d’un tiers des indépendants (33 %) sont beaucoup plus heureux que lorsqu’ils étaient salariés. Alors qu’en 2020, ils n’étaient que 18 %. Le statut d’indépendant en activité principale constitue donc l’étape idéale de transition pour un plus grand nombre de personnes. Cela ne signifie pas pour autant que nous devions tous devenir indépendants, mais pour ceux qui en ont envie, c’est souvent le bon choix de carrière. »
Niveau de stress des indépendants à la baisse
Tous les débuts, bien sûr, restent excitants et nerveusement éprouvants à la fois. Autour de 58 % des starters reconnaissent donc être stressés par leur travail. Car la création d’une entreprise n’est pas une mince affaire et que la conjoncture économique tendue constitue aussi un facteur de stress. Surtout pour les 32 % d’entre eux qui affirment que la pénurie mondiale de matériaux représente un défi pour leur entreprise et près d’un sur cinq (19,3 %) qui estiment que la guerre en Ukraine engendre un climat d’incertitude. Malgré tout, le niveau actuel de stress des indépendants semble néanmoins être quasi retombé à son niveau d’avant la crise sanitaire. En 2020, en pleine irruption du covid, 72 % des indépendants débutants avouaient connaître des niveaux de stress modérés, voire élevés.