L’âge moyen de la population augmentera de 3 ans (44 ans en 2060 pour 41 ans en 2016), indique encore le rapport. Le vieillissement de la population a un impact sur la structure des ménages: en 2016, 1 ménage sur trois est composé d’une personne. En 2060, cette proportion passe à près de 1 ménage sur 2, d’après les projections. En poursuivant les tendances observées en matière de formes de vie commune, la proportion de ménages composés de couples non mariés ou de familles monoparentales augmente également.
Au niveau des régions
La croissance de la population en Région de Bruxelles-Capitale (+28% entre 2016 et 2060) est deux fois supérieure à celle attendue dans les autres régions (+14% entre 2016 et 2060). En effet, la Région de Bruxelles-Capitale attire une proportion importante d’immigrants étrangers (autour de 30% de l’immigration internationale des étrangers), et cette population compte de nombreuses personnes en âge d’avoir des enfants. La structure d’âge de la population bruxelloise est et reste en projection nettement plus jeune que celle des deux autres régions. La croissance démographique des régions est également déterminée par la migration interrégionale. Elle vient gonfler la population des Régions wallonne et flamande, mais freiner la croissance démographique en Région de Bruxelles-Capitale.
La population de la Région flamande et de la Région wallonne vieillit davantage que celle de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2016, les deux premières comptaient 1 personne de 67 ans et plus pour 4 personnes âgées entre 18 et 66 ans. En 2060, ce rapport est de 1 pour 2. La Région de Bruxelles-Capitale compte encore 1 personne de 67 ans et plus pour 4 personnes âgées entre 18 et 66 ans en 2060. La Région de Bruxelles-Capitale se distingue également au niveau de l’évolution de la structure des ménages. Contrairement aux deux autres régions, la proportion de ménages d’une personne n’y augmente pas et la proportion des ménages composés d’un couple marié avec enfant(s) reste stable à l’horizon 2060.
Les projections à l’horizon 2060 ont été élaborées sur la base des hypothèses suivantes:
- L’immigration internationale des étrangers en Belgique se stabilise aux niveaux observés à la fin des années 2000 (entre 120.000 et 140.000 immigrants par an).
- L’émigration des étrangers au départ de la Belgique est également relativement stable: entre 90.000 et 100.000 émigrants par an.
- L’impact net de la migration internationale des étrangers sur la croissance démographique est donc positif: 30.000 à 40.000 habitants supplémentaires par an en Belgique. Le solde migratoire des belges est quant à lui négatif.
- Les femmes ont en moyenne 1,9 enfant.
- L’espérance de vie continue à progresser, à un rythme moins soutenu que par le passé. L’espérance de vie des hommes est de 87 ans en 2060, pour 78 ans en 2015. Celle des femmes est de 89 ans en 2060, pour 83 en 2015.
- La probabilité de déménager d’un arrondissement à un autre est maintenue constante à long terme.
- Les tendances récentes observées au niveau des formes de vie commune persistent : diminution de la proportion d’individus vivant au sein d’un ménage comprenant un couple marié ; et augmentation de la proportion des ménages composés d’un couple cohabitant, des ménages d’une personne, et des familles monoparentales.