Le constat ressort d’une analyse du SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants, sur base des chiffres de la Commission pour la Protection de la Vie Privée (CPVP). L’année dernière, le nombre de caméras sur le lieu de travail a également connu une augmentation fixe. « Pas tout à fait illogique, estime la présidente du SNI, Christine Mattheeuws. Avec l’harmonisation des statuts et les règles plus strictes en matière de harcèlement, les travailleurs ont plus de droits, mais un employeur peut également vouloir contrôler si ses salariés effectuent correctement leur travail. »
Le SNI s’attend encore à une augmentation constante des caméras sur les lieux de travail ces prochaines années, notamment parce que tous les licenciements doivent désormais être motivés. Si la preuve d’une faute d’un travailleur peut être apportée pas des images issues de caméras, cela pourra couper court aux longues discussions inutiles. Les caméras sont également une arme efficace en ce qui concerne la lutte contre le vol par le propre personnel.
Le SNI invite les entrepreneurs qui placent des caméras à toujours en informer leurs travailleurs et de ne pas les filmer constamment. C’est une obligation légale et celui qui ne s’y conforme pas, pourrait voir ses images vidéos rejetées par le juge si le dossier devait se retrouver devant le tribunal. Il est également obligatoire d’informer les clients de la présence de caméras en apposant un pictogramme. Pour simplifier, d’un point de vue administratif, l’utilisation de caméras par les entreprises, le SNI plaide pour une modification. À l’heure actuelle, les entreprises, même si elles ne disposent que d’une seule caméra, sont obligées d’avertir le personnel et la clientèle, mais doivent rentrer deux déclarations auprès de la CPVP et suivre deux législations. Une pour l’écran des clients et l’autre pour garder un œil sur le personnel, même s’il s’agit d’une seule caméra. Ce travail administratif inutile doit être supprimé, estime le SNI.