L’enquête explore dans quelle mesure les entreprises ont une vue complète et détaillée de leurs coûts salariaux et de leurs frais liés aux RH. Au niveau européen, 26% des entreprises ont un aperçu nul ou assez limité de leurs dépenses mensuelles ou annuelles à ce niveau. En Belgique (80%), en Allemagne (83%), aux Pays-Bas (82%), en Irlande (81%) et au Royaume-Uni (80%), plus de huit entreprises sur dix ont une vision claire de ce qu’elles consacrent aux coûts salariaux et aux RH. En revanche, ce pourcentage est nettement moins élevé en France (56%) et en Autriche (59%).
« Environ une entreprise belge sur cinq ne vérifie pas en détail ce qu’elle dépense effectivement en frais de personnel, c’est une occasion manquée, déclare Cathy Geerts, Chief HR Officer de SD Worx. Le suivi de ces données permet d’affiner les politiques de la meilleure façon possible. De plus, cela permet d’éviter des erreurs embarrassantes ou des décisions inefficaces au sein d’une entreprise. La Belgique est déjà une bonne élève en la matière mais il reste encore de la marge pour perfectionner la gestion des ressources humaines et du personnel. »
Une attention particulière pour les coûts salariaux totaux
L’enquête s’est également intéressée aux aspects des frais de personnel et des RH que les entreprises connaissent le mieux. En Belgique, il en ressort que 81% étudient attentivement les coûts salariaux totaux des travailleurs et 72% examinent également le coût total de l’emploi. Seuls 39% des entreprises belges interrogées suivent de près les coûts liés à la concertation sociale (syndicats, etc.).
« Le contrôle précis des données telles que les coûts salariaux et les frais des RH constitue la base nécessaire pour utiliser efficacement HR Analytics, ajoute Cathy Geerts. Cela permet aux entreprises de mieux comprendre la politique et d’éventuellement l’adapter, dans l’intérêt tant des travailleurs que de l’employeur. À l’heure actuelle, il particulièrement important de se préparer à des remaniements inattendus, comme une diminution soudaine de la demande des clients et des contraintes économiques.»
67% surveillent l’efficacité du personnel
SD Worx a également analysé dans quelle mesure les entreprises au niveau européen vérifient l’efficacité de leur service RH et de leur personnel. En Belgique, si 33% des entreprises ont affirmé avoir une vue nulle voire très limitée à ce sujet, 67% surveillent la question de près ou de très près. Au niveau européen, c’est surtout en Irlande (82%) et au Royaume-Uni (77%) que de nombreuses entreprises contrôlent rigoureusement ce point. Aux Pays-Bas (75%) et en Allemagne (73%), trois entreprises sur quatre déclarent en être informées. L’Autriche (41%), par contre, enregistre le nombre le plus élevé d’entreprises n’ayant pas ou peu d’aperçu de l’efficacité. En France (34%) et en Suisse (33%), tout comme en Belgique, une entreprise sur trois ne semble pas être informée de l’efficacité du personnel, ou l’être dans une moindre mesure.
Une entreprise sur trois n’évalue pas la satisfaction des travailleurs
Outre les coûts et le rendement des travailleurs, près de deux entreprises belges sur trois surveillent dans quelle mesure leurs collaborateurs sont satisfaits des divers aspects de leur emploi. Un taux légèrement plus élevé d’employeurs le font au Royaume-Uni (71%) et en Suisse (70%). Quant à la France (59%) et l’Allemagne (63%) ces entreprises étudient moins cet aspect.
« Bon nombre d’entreprises se concentrent fortement sur les coûts et le rendement, mais ces deux éléments sont également indissociables de la satisfaction du capital humain, conclut-elle. Il s’agit d’une facette de l’entreprise à ne surtout pas négliger. Les entreprises qui y répondent au moyen de programmes en matière de satisfaction et d’engagement ont tout intérêt à mesurer leur efficacité. Pourtant, ce n’est pas encore le cas aujourd’hui dans 34,4 % des entreprises. »