La prime bénéficiaire a donné un second souffle à la loi existante du 22 mai 2001 relative aux régimes de participation des travailleurs au capital et aux bénéfices des sociétés, conclut-on chez SD Worx. Il s’agit d’une rémunération supplémentaire pour tous les collaborateurs de l’entreprise. Les très petites entreprises considèrent cette mesure comme particulièrement simple à appliquer. Et il y aurait encore du potentiel, car la prime bénéficiaire n’est pas encore connue de tous. Il ressort d’un récent sondage auprès de 627 PME belges (occupant jusqu’à 100 travailleurs) que 6% l’appliqueront en 2018 et 12% déclarent s’y intéresser. 18% ne sont pas intéressés et 13% ne connaissent même pas la mesure. »
Parmi les 120 entreprises figurant dans l’analyse de SD Worx qui octroient déjà une prime bénéficiaire, 83% occupent moins de 100 travailleurs. Les PME sont également toujours plus intéressées par l’introduction de la rémunération variable avec des systèmes optimisés tels que les warrants, la CCT 90 bonus salarial et la prime bénéficiaire. Hesse Benelux, par exemple, une PME de Nazareth active dans les produits de finition professionnels bois et verre, occupant 21 travailleurs, recourt à la prime bénéficiaire. « La prime bénéficiaire s’ajoute au bonus individuel, témoigne Silvie De Roo, Office Manager chez Hesse Benelux. Elle a un effet stimulant sur nos collaborateurs, qui perçoivent tous le même montant du bénéfice auquel chacun a contribué. De la prime brute de 400 euros, nous percevons environ 325 euros nets. Financièrement, c’est beaucoup plus intéressant qu’un bonus normal ou une prime. Nous y trouvons particulièrement notre compte sur le plan administratif: nous avons convoqué une Assemblée générale extraordinaire mais, l’année prochaine, nous poursuivrons avec l’Assemblée générale ordinaire. Plus c’est simple, mieux c’est. »
Grande variabilité dans les montants
Les employeurs ont le choix parmi: le même montant ou le même pourcentage, de sorte que le montant en lui-même peut varier (en fonction du salaire brut). Les employeurs qui préfèrent utiliser encore plus de variabilité (par exemple en fonction de l’ancienneté ou de la fonction) doivent conclure une CCT d’entreprise ou un acte d’adhésion. La prime bénéficiaire ne permet toutefois pas la rémunération sur la base des prestations individuelles du travailleur (ce pour quoi il existe les warrants).
Les chiffres du premier semestre de l’année montrent qu’il n’y a pas de « valeurs fixes ». En revanche, plusieurs entreprises appliquent déjà un montant brut arrondi de 500 euros ou 200 euros. Presque tous les employeurs (97%) versent un montant supérieur à 100 euros. La valeur médiane est de 445 euros: la moitié de tous les collaborateurs avec une prime bénéficiaire reçoit un montant supérieur à 445 euros. Pour l’autre moitié, ce montant est inférieur à 445 euros. Dans 16,24% des cas, le montant est supérieur à 1.000 euros.