Précision préalable: lorsqu’il est question de salaire, il s’agit toujours du salaire mensuel brut. Ce concept salarial comprend les primes périodiques versées à chaque période de paie. Il peut s’agir par exemple des primes pour le travail de nuit ou de week-end. Les primes versées à titre exceptionnel, comme le treizième mois ou le double pécule de vacances, sont exclues de ce concept salarial. L’analyse se limite de plus aux salariés employés à temps plein dans des entreprises occupant au moins dix personnes. Certains secteurs comme l’agriculture, la pêche, les administrations publiques, l’enseignement, les soins de santé et les autres services aux personnes ont été exclus de l’étude. La période de référence des données est octobre 2012.
En 2012, un travailleur occupé à temps plein gagnait en moyenne 3.258 euros brut par mois. Ce montant donne toutefois une image biaisée de l’éventail salarial réel. 10% des salariés gagnent en effet moins de 2.009 euros brut par mois. À l’autre extrémité de l’échelle, 10% des salariés perçoivent un salaire supérieur à 4.969 euros. Le point central se situe à 2.831 euros brut par mois. La moitié des travailleurs gagnent un salaire mensuel inférieur à ce montant tandis que l’autre moitié reçoit un salaire supérieur. Si l’on répartit tous les travailleurs en classes salariales de 250 euros, il apparaît clairement que la plupart des salariés gagnent un salaire mensuel brut qui se situe entre 2.000 et 3.000 euros brut par mois. La classe salariale entre 2.500 et 2.750 euros constitue le plus grand groupe avec 14,9% des salariés.
Avec un salaire mensuel moyen supérieur de 52% au chiffre global, la pétrochimie est le secteur où l’on perçoit les salaires les plus élevés. Les agences de consultance et le secteur des services financiers complètent le top trois des activités économiques les mieux rémunérées. L’horeca est le secteur où les salaires sont les plus bas. Un travailleur d’un café ou d’un restaurant gagne par mois 27 % de moins qu’un salarié moyen. Dans le secteur de l’hébergement, les salaires se situent également 25 % en deçà du chiffre global.
Impacts de l’âge et du genre
En Belgique, le salaire augmente avec l’âge. Ce facteur joue particulièrement un rôle chez les employés. Les employés de 60 ans et plus gagnent presque trois fois plus que les employés de moins de 20 ans. En comparaison avec les employés de la classe d’âge 30 à 34 ans, l’écart salarial atteint 56%. Chez les ouvriers, les différences entre les classes d’âge sont moins grandes. Les ouvriers de 60 ans et plus gagnent un salaire mensuel qui dépasse d’un tiers le salaire des ouvriers qui ont moins de 20 ans. En comparaison avec la classe d’âge 30 à 34 ans, l’écart salarial n’est que de 8%.
En 2012 également, les femmes ont gagné globalement moins que leurs collègues masculins. Avec un salaire mensuel brut de 3.320 euros, les hommes gagnent 7,3% de plus que leurs collègues féminines. De plus, ces chiffres sous-estiment le handicap salarial réel. En effet, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel, ce qui a un impact sur le salaire. Si l’on tient compte des salariés occupés à temps partiel, l’écart salarial entre les femmes et les hommes grimpe en effet à 20,4%.
Les salaires les plus élevés se retrouvent à Bruxelles
Faire la navette vers Bruxelles en vaut la chandelle sur le plan financier. Avec un salaire mensuel moyen de 3.780 euros, les entreprises bruxelloises versent en effet des salaires 16% plus élevés que la moyenne nationale. Les trois arrondissements situés autour de Bruxelles et l’arrondissement d’Anvers complètent le top 5. Mais les entreprises à Gand, Malines et Huy versent également des salaires qui sont supérieurs à la moyenne nationale. Travailler à Dinant rapporte en moyenne le salaire mensuel le plus bas. Un travailleur y dispose d’un salaire inférieur de 30% à la moyenne belge. En Flandre, le salaire le plus bas est observé dans l’arrondissement de Furnes.