Ces constats ressortent d’une étude réalisée par Oracle NetSuite intitulée Libérer la croissance. Elle a été menée auprès de plus de 1.000 cadres dirigeants dans une dizaine de pays dont la Belgique. Elle montre que 94% des cadres dans le Benelux sont submergés de données lorsqu’ils doivent prendre des décisions. Un quart privilégient la diminution du risque au détriment de la réussite potentielle pour se protéger d’éventuelles conséquences sur leur carrière, et 19% se fient à leur ressenti et à leur intuition pour prendre des décisions critiques.
Les craintes d’impacter négativement le chiffre d’affaires (30%), de nuire à leur réputation personnelle (26%), d’impacter négativement leurs collègues (19%) et de perdre leur travail (16%) constituent les quatre préoccupations essentielles des dirigeants du Benelux. La peur du risque est encore plus forte dans les organisations qui se définissent elles-mêmes comme les plus performantes – 62% admettent privilégier objectivement des décisions moins risquées, même lorsqu’ils sont conscients qu’elles peuvent entraîner une moins bonne réussite.
Une mauvaise relation avec les données
La surcharge d’informations, les contraintes de temps et le manque de confiance dans la hiérarchie étranglent le processus de prise de décision et poussent les dirigeants à privilégier leur ressenti pour élaborer leurs décisions. Les contraintes de temps et la complexité croissante des processus contribuent à la difficulté de prendre des décisions. 24% des dirigeants ont eu moins de temps à consacrer aux décisions critiques au cours de l’année passée et 23% indiquent qu’il y avait plus de personnes impliquées dans le processus.
Seuls 17% des dirigeants du Benelux (et même 12% dans les Pays Nordiques) affirment faire confiance à leur hiérarchie lorsqu’ils ont besoin d’aide pour prendre une décision. Ils font plus confiance à leurs collègues (35%) et à leurs homologues au sein d’autres entreprises du même secteur (20%). 63% reconnaissent prendre des décisions sans s’appuyer fortement sur des données, ce qui signifie qu’ils n’utilisent que partiellement les données ou se fient plutôt à leur ressenti. 41% des répondants pensent qu’au cours de l’année qui vient ils pourront s’appuyer sur un robot pour les aider à prendre des décisions critiques. En France ils sont les plus nombreux à l’affirmer (51%), et au Royaume-Uni les moins nombreux (33%).