L’absentéisme perturbe les organisations et met la planification et la production sous pression. Il oblige les collègues à effectuer le travail des absents ou les employeurs à chercher des remplaçants. Aux difficultés pratiques s’ajoute l’impact financier. Les employeurs doivent supporter des coûts directs considérables (le salaire garanti, les assurances et l’ONSS) et des coûts indirects (notamment les remplacements, les heures supplémentaires et les pertes de production et de qualité). Ensemble, l’absentéisme de longue durée et celui de courte durée représentent en moyenne 2,6% du total des coûts salariaux d’une entreprise belge.

Eviter l’absentéisme grâce à la prévention

Grâce à des mesures préventives ou dissuasives, les employeurs ont un impact positif sur l’absentéisme. « Pour prévenir au maximum l’absentéisme évitable, les organisations doivent s’attaquer à ses causes, explique Gretel Schrijvers, médecin du travail et directrice générale de Mensura. Elles peuvent à cette fin faire appel à un service externe qui utilisera leur budget de prévention légal pour améliorer le bien-être physique et mental des travailleurs, et optimiser les conditions de travail. Les entreprises sont généralement conscientes de la nécessité de lutter contre l’absentéisme. Mais souvent, elles ne réagissent que lorsque le problème est devenu urgent ou interviennent de manière trop fragmentée pour obtenir un résultat durable. »
Selon elle, bien comprendre l’absentéisme est capital pour une approche ciblée. « Où le bât blesse-t-il ? Grâce à toutes les données disponibles, les entreprises doivent avoir une vue claire de leur problématique spécifique. Un audit de leur absentéisme et leur politique existante les aideront et constitueront à leur tour la base d’un plan d’approche. »

De la compréhension à l’action

Un plan d’approche efficace passe d’abord par une politique d’absentéisme aboutie. « Chaque organisation désireuse de s’attaquer sérieusement à l’absentéisme doit d’abord élaborer une vision, une mission et un protocole. Ceux-ci seront à la base de toutes les actions à entreprendre et feront l’objet d’une communication régulière avec les supérieurs hiérarchiques et tous les collaborateurs. Qu’elle le veuille ou non, une organisation qui n’évoque jamais l’absentéisme ouvre la porte au problème. Autrement dit, le pas à franchir pour rester chez soi dans certaines situations est de plus en plus petit. »
Analyses et procédures risquent d’être inutiles si elles ne sont pas concrètement traduites dans la pratique quotidienne. « Sans sensibilisation, pas de changement des comportements, poursuit Gretel Schrijvers. La formation et l’encadrement sont des composantes essentielles de chaque approche de l’absentéisme. Si, par exemple, les responsables hiérarchiques n’ont pas appris à mener des entretiens d’absentéisme, votre entreprise se tire une balle dans le pied. »

Outils en ligne

L’absentéisme diffère d’une entreprise à l’autre. Mais avec une approche adaptée, chaque entreprise, quelle que soit sa taille, peut lutter efficacement contre l’absentéisme. « Afin d’aider les organisations à comprendre ce que leur coûte l’absentéisme et où se situent les principales lacunes, nous offrons sur notre site web deux outils faciles à utiliser: le Calculateur Coût de l’absentéisme et le Compas de l’absentéisme. Les éclairages qu’ils apporteront permettront aux entreprises d’utiliser la prévention comme arme dans la lutte contre l’absentéisme. »