En 2018, une courte vidéo montée par l’association avait ému l’opinion publique, généré de nombreux débats et des propositions de loi. Ce nouvel élément est peut-être la pièce manquante, qui permettra d’enfin changer la donne: le Conseil National du Travail, qui rassemble employeurs et travailleurs, a récemment rendu un avis unanime en faveur d’une solution pour les femmes enceintes qui connaissent une incapacité de travail en fin de grossesse et voient dès lors leur congé de maternité raboté.
En Belgique, alors que le congé de maternité est déjà l’un des plus courts d’Europe, une femme écartée du travail durant les six semaines qui précèdent l’accouchement voit son congé de maternité réduit d’autant. « La Ligue des familles n’a cessé de le répéter: cette législation pénalise doublement les femmes qui sont malades en fin de grossesse et en plus voient leur congé de maternité réduit, indique Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. Une femme enceinte sur dix est concernée par cette injustice. Mais elle pénalise également les nouveaux-nés qui ne peuvent, dans de nombreux cas, passer que 9 petites semaines avec leur maman. »
45.000 signatures, un buzz qui remet le sujet sur la table… et puis?
Une pétition lancée par une maman concernée en 2016 a rassemblé 45.000 signatures. Une vidéo de la Ligue des familles interpellant la Ministre De Block en 2018 a fait le buzz, avec 260.000 vues sur Facebook en à peine cinq jours, remettant le sujet dans l’actualité et provoquant des débats parlementaires. Depuis, plusieurs propositions de loi ont été déposées pour remédier à cette situation mais aucune n’a encore abouti. Cet avis du CNT va-t-il enfin permettre de faire bouger les choses?, interroge la Ligue des Familles.
Les interlocuteurs sociaux entendent formuler une solution concrète pour le 1er semestre de cette année. La Ligue des familles appelle le prochain formateur et, en tout cas, les députés fédéraux, à s’en emparer immédiatement pour, enfin, mettre fin à cette injustice. Il est de temps de permettre à toutes les mères, salariées, indépendantes, fonctionnaires, en forme ou pas pendant la grossesse, de passer au minimum 14 semaines avec leur enfant.