Les travailleurs qui consacrent plus d’efforts à leur travail font état de niveaux de stress et de fatigue plus élevés, ainsi que d’une satisfaction professionnelle moindre. Mais ils déclarent également recevoir moins de reconnaissance et moins d’opportunités d’évolution. Ils éprouvent en outre une moindre sécurité d’emploi. Autrement dit, un effort de travail accru ne cause pas seulement un bien-être réduit, mais conduit aussi à des moins bonnes perspectives de carrière. Ces enseignements ressortent d’une récente étude réalisée par Argyro Avgoustaki (ESCP Europe) et Hans TW Frankort (University of London) à paraître dans le Industrial and Labor Relations Review. Ils ont examiné des données relatives à près de 52.000 employés représentatifs de la main-d’œuvre européenne en 2010 et 2015.
Alors, pourquoi faire plus d’effort ne paierait-il pas? Les chercheurs expliquent que les heures supplémentaires réduisent les possibilités de récupération, tandis que l’intensité du travail (la quantité d’effort que vous consacrez au temps passé au travail) réduit les possibilités de récupération pendant la journée. Ce manque de récupération s’accumule et finit par diminuer votre capacité à atteindre des niveaux adéquats et à fournir un travail de qualité.
Les chercheurs ont également constaté que les heures supplémentaires et l’intensité du travail n’impactent pas la qualité des résultats de la même manière. L’intensité accrue du travail est un indicateur beaucoup plus fort à la fois du bien-être réduit et des résultats inférieurs liés à la carrière. L’intensité du travail provient généralement d’une exposition persistante à des délais serrés, qui s’accompagne souvent d’un travail constant à grande vitesse.
Sources: Eurofound, The Conversation. Pour accéder à l’étude, suivez ce lien.