Depuis avril 2020, ces chercheurs ont effectué quatre mesures auprès de parents ayant des enfants de moins de 18 ans vivant sous leur toit. La première mesure a montré que les pères assumaient beaucoup plus de tâches pour s’occuper d’eux qu’avant la crise sanitaire. Bonne nouvelle? Non. Lors de la deuxième mesure (en juillet), l’engagement des hommes a déjà légèrement diminué. En septembre, il a encore baissé et, en novembre, il était de retour au niveau d’avant la crise.
La proportion de parents qui estiment subir une pression professionnelle accrue reste élevé. C’est inquiétant, commente Stéfanie André. Cette pression augmente le risque de connaître toutes sortes de problèmes, qu’ils soient physiques ou mentaux. En outre, il ressort de cette étude que le temps libre a considérablement diminué, souvent parce que les parents doivent surveiller les cours de leurs enfants à la maison et parce que les « activités de plein air » ont largement disparu. Les parents doivent donc s’occuper davantage des enfants et trouver le moyen de les divertir davantage.
Tout n’est pourtant pas négatif. Lors du premier confinement, de nombreux parents ont dû faire face à des conflits se marquant entre le travail et la répartition des tâches ménagères. Entre-temps, ils semblent avoir trouvé un nouvel équilibre et la satisfaction à l’égard de la situation n’apparaît guère plus faible qu’avant la crise sanitaire.
La chercheuse conclut en plaidant en faveur d’un congé corona payé car, dit-elle, le temps libre n’est pas du « gaspillage », mais bien une nécessité…
Source: Université Radboud Nijmegen