Plus d’un employé sur dix entend des collègues dire des gros mots jusqu’à 25 fois par jour, et c’est le mot F*** qui est le plus utilisé, d’après une enquête menée auprès de 1.800 travailleurs britanniques. Douze pour cent des répondants reconnaissent ne jamais se retenir quand il s’agit d’avoir recours à un langage vulgaire. Un répondant sur quatre se retient parfois, principalement par crainte de blesser ou d’insulter un collègue. Seuls 19% disent qu’ils essaient de ne jamais jurer devant des collègues.
L’enquête nous éclaire sur les mots les plus utilisés, après F*** qui décroche la palme: ‘shit’, ‘bloody’ et ‘bollocks’. D’autres grossièretés sont également populaires, comme ‘piss off’, ‘bastard’, ‘arsehole’ et ‘dick’.
C’est du beau, direz-vous. Et pourtant. L’utilisation de mots déplacés n’est pas nécessairement négative. Ce serait un moyen pour les employés et les équipes de se défouler et de réduire ainsi le stress, nous disent les auteurs de l’enquête. Cela conduirait également à une meilleure communication et à des liens sociaux plus étroits. Bien qu’il y ait une différence entre insulter un collègue — ce qui peut être une forme d’intimidation — et jurer contre des objets.
D’autres recherches suggèrent que les jurons peuvent être une forme de courtoisie au sein d’une équipe. L’observation de travailleurs dans une fabrique de savon en Nouvelle-Zélande, par exemple, a montré que les membres de l’équipe juraient constamment entre eux, mais que cela n’arrivait jamais avec des personnes extérieures à l’équipe. Dire des gros mots serait alors une sorte de langage de code pour montrer que l’autre appartient bien au groupe.
Source: People Management