La possibilité du vote électronique dans le cadre des élections sociales ne date pas d’hier. Mais la nouvelle loi sur les élections sociales a considérablement élargi les possibilités, notamment en permettant le vote à partir du poste de travail. On aurait donc pu s’attendre à ce que les employeurs et les organisations des travailleurs y aient recours en masse. « Après une première analyse, il semble actuellement que près d’un quart des employeurs proposeront à leurs organes de concertation d’opter pour le vote électronique, commente Valérie t’Serstevens, experte en élections sociales chez SD Worx. C’est une hausse incontestable par rapport à 2016, quand seuls 7% de nos clients avaient effectivement eu recours au vote électronique; mais il n’est pas encore question d’une véritable percée. Les partenaires sociaux ont encore jusqu’au mois de février de l’année prochaine pour s’accorder à ce sujet. Dans les semaines et les mois à venir, nous verrons peut-être davantage d’entreprises céder à l’appel du vote électronique. L’alternative sont les bulletins de vote sur papier, déposés sur place dans un bureau de vote centralisé ou décentralisé ou envoyés par courrier. »
Pic de scrutins au début de la période électorale
En temps normal, les élections sociales sont organisées sur une période de deux semaines. Cette fois encore, les employeurs et les représentants des travailleurs ont eu la possibilité de choisir une date électorale comprise entre le 11 et le 24 mai 2020: une période étendue, qui doit permettre aux employeurs de choisir la date qui leur convient le mieux. Mais à nouveau, un jour férié légal tombera la deuxième semaine (l’Ascension, le 21 mai). Il y a deux élections de cela, en 2012, ce n’était pas le cas et les scrutins étaient beaucoup mieux répartis.
« Huit entreprises sur dix parmi celles que nous accompagnons optent pour une date électorale située dans la première semaine, précise-t-elle. Plus d’un tiers d’entre elles organiseront les élections le même jour: le jeudi 14 mai est le (premier) jour des élections le plus populaire, suivi du mardi 12 mai, deux jours qui représentent ensemble plus de la moitié des employeurs. Cette forte concentration de scrutins pendant la première semaine posera certains défis aux employeurs, aux syndicats, aux prestataires de service et aux autorités. »
Cela signifie aussi que pour la plupart des entreprises, le coup d’envoi de la procédure de 150 jours sera donné le lundi 16 décembre.