Après une année complète de télétravail, nombreux sont les employés qui sont impatients de retrouver l’ambiance de bureau. Ainsi, près de la moitié des télétravailleurs interrogés (41,7%) avouent regretter ‘généralement’ ou ‘toujours’ leurs collègues. Pour 14% des répondants, cette absence n’est pas difficile à supporter. Voilà ce qui ressort d’une enquête réalisée par Protime, le spécialiste de la gestion du temps et du personnel. Mille travailleurs belges francophones qui, depuis le début de la pandémie, travaillent souvent ou constamment depuis leur domicile, ont été interrogés.
Pourtant, le télétravail a aussi ses avantages. Notamment en termes de concentration.
Tous les jours, 24 minutes de déconcentration en moins
Tout le monde se reconnaîtra dans cette scène : vous êtes plongé dans une tâche, jusqu’au moment où un collègue vient vous poser une question. Fini la concentration! Certes, vous répondez à la question en quelques secondes, mais votre rythme de travail est perturbé. En moyenne, il nous faut 6,6 minutes pour retrouver notre concentration. Alors que de telles interruptions surviennent 7,7 fois en environnement de bureau (pour un total de 51 minutes de déconcentration), elles se limitent à 4,1 fois par jour en télétravail (près de 30 minutes ‘perdues’). Autrement dit, à journée égale, nous travaillons en pleine concentration 24 minutes de plus en télétravail qu’au bureau, car nous sommes moins souvent dérangés par les collègues.
« Certaines questions sont urgentes et réclament une réponse sur-le-champ. De nombreuses autres sont moins urgentes et peuvent attendre une pause ou un autre moment de la journée. Si vous avez une tâche à terminer, il est recommandé de convenir avec vos collègues de moments où ils pourront vous poser leurs questions, explique Sophie Henrion, porte-parole de Protime. Une telle concertation sera encore plus importante après le covid, lorsque de nombreux collègues travailleront à des moments et depuis des endroits très divers, par exemple parce qu’ils vont rechercher leurs enfants à l’école et travaillent donc après le repas du soir. De ce fait, ils ne pourront répondre aux questions durant les heures de bureau classiques. Face à cette nouvelle réalité, rien de tel que de bien se concerter! »