L’an passé, près d’un travailleur sur quatre – 24% – utilisait régulièrement son vélo pour se rendre au travail. Le pourcentage de travailleurs bénéficiant d’une indemnité vélo augmente chaque année. En 2017, celui-ci avait déjà franchi les 15%. Ils recevaient alors en moyenne une indemnité de 31 euros par mois. « De plus en plus de secteurs professionnels obligent les employeurs à verser une indemnité vélo à leurs travailleurs, relève Olivier Marcq, juriste chez Acerta. Cependant, un grand nombre d’employeurs décident spontanément de l’attribuer dans le cadre de la mise au vert de leur politique de mobilité. »
La mise au vert du parc de voitures de société avance lentement
En Belgique, les voitures de société restent un élément de rémunération très apprécié par les employeurs et travailleurs, notamment en raison de la lourde (para)fiscalité. Ces voitures de société roulent généralement au diesel, considéré comme un grand pollueur avec ses particules fines. On constate que le passage à des carburants plus propres s’amorce également dans le monde professionnel, mais il s’agit naturellement d’un travail de longue haleine avant que la flotte des voitures de société ne soit totalement verte. Outre le passage progressif du diesel à l’essence pour les véhicules de société, les chiffres du baromètre de mobilité édition 2017 d’Acerta révèlent que le vélo gagne du terrain et que les transports en commun ont de plus en plus de partisans.
« Il y a cinq ans, la voiture de société électrique existait à peine et celle fonctionnant au gaz tout simplement pas. Maintenant bien, ajoute-t-il. En 2017, 8,3 % des voitures de société roulaient à l’essence, il s’agit toujours d’une petite minorité, mais elle a doublé par rapport à 2012. La réforme de la fiscalité pour les entreprises en matière de voitures de société qui entrera en vigueur à partir de 2020 accélèrera indubitablement le passage aux véhicules électriques ou roulant à l’essence ou au gaz. »
La mobilité combinée augmente de 9% sur base annuelle
Beaucoup de travailleurs ne se limitent pas à un moyen de transport pour le déplacement entre leur domicile et leur lieu de travail. Un jour, ils utilisent leur voiture et l’autre, leur vélo ou les transports en commun pour aller travailler. La combinaison la plus fréquente est d’utiliser alternativement le vélo et la voiture. 8,74% des travailleurs se rendent de cette manière au travail. Seul 0,8% des travailleurs utilisent en alternance le vélo et les transports en commun et 0,5% alternent leur voiture privée et les transports en commun, mais ces tendances sont cependant en vogue grâce au succès des plans cafétéria.
Ne pas bannir la voiture, mais planifier intelligemment la mobilité
La mobilité est aujourd’hui un facteur important du contrat de travail. Ce sont les employeurs gérant avec maturité la question de la mobilité qui en tireront avantage. S’il est possible de mieux harmoniser le difficile équilibre vie professionnelle-vie privée et d’en même temps diminuer les retards causés par les files, pourquoi s’en priver ? Pour ce faire, le budget de mobilité crée un cadre intéressant. Olivier Marcq conclut: « Cash for Car est un premier pas dans la bonne direction. Cette solution peut constituer une marche vers le budget de mobilité. Davantage d’options font en sorte que chacun puisse toutefois trouver sa solution. Et ce, sans toucher aux frais pour l’employeur. Il ne s’agit pas ici de bannir la voiture de société, mais de planifier intelligemment la mobilité. »