L’an dernier, Liantis a examiné 661 accidents de travail graves. Lorsqu’un accident de travail grave se produit, les entreprises et organisations sont tenues de faire procéder à une enquête externe afin d’éviter que ce type d’accident ne se reproduise dans l’avenir (sauf si elles emploient elles-mêmes un conseiller en prévention suffisamment formé). Les fractures sont les lésions les plus fréquentes (62%), tandis que les doigts et les pieds sont les parties du corps les plus vulnérables.
Les salariés ayant moins d’un an d’ancienneté sont les plus susceptibles d’avoir un accident de travail grave. Quatre accidents de travail graves sur dix touchent ce groupe. De plus, il apparaît qu’il n’existe aucun lien entre l’ancienneté et l’âge des victimes. L’âge moyen des victimes est en effet de 40 ans. Il est d’ailleurs clairement observé que plus un employé travaille longtemps, plus le risque d’accident de travail est faible.
Le nombre d’accidents de travail parmi les nouveaux venus en entreprise a fortement augmenté ces dernières années. En 2014, Liantis a enregistré 190 accidents de travail graves chez ces travailleurs, contre 270 l’an dernier, soit une augmentation de pas moins de 42% sur une période de 5 ans. « La pénurie de main-d’œuvre sur le marché de l’emploi peut expliquer la forte augmentation du nombre d’accidents de travail graves chez les nouveaux travailleurs dans les organisations, analyse Lode Boeve, directeur gestion des risques chez Liantis. Certains postes devenant difficiles à pourvoir, les employeurs sont contraints d’embaucher davantage de personnes qui n’ont parfois pas une formation préalable suffisante ou qui sont moins familiarisées avec les risques liés à l’emploi concerné. »