Jean-Denis Budin a connu un parcours relativement classique… jusqu’à l’aube de ses 40 ans. Diplômé d’une école de commerce, il a « fait carrière » dans de grandes entreprises et a vécu plusieurs expatriations dans différents pays, dont la Belgique où il a dirigé une division de Nexans à Buizingen. Au tournant de l’an 2000, on lui propose une nouvelle expatriation, la Chine cette fois. « Nous avions déjà déménagé à sept reprises, raconte-t-il. J’avais envie de stabilité et d’indépendance. Changer de vie, en somme. En 2001, j’ai racheté une PME active dans la production de caves à vin en Alsace. »
Mais voilà: les choses ne se passent pas comme espéré. Les problèmes s’enchaînent, jusqu’à connaître la faillite, puis une cession à un groupe concurrent dont il devient le directeur industriel. Mais les années noires se poursuivent. Cette entreprise familiale est dirigée dans un climat conflictuel permanent. En 2008, le coup d’arrêt est brusque. « Un matin, je me suis rendu chez mon médecin, confie Jean-Denis Budin. J’avais passé une nuit complète sans dormir. Depuis des années, je connaissais des problèmes récurrents d’insomnie mais, là, en dépit des médicaments, plus moyen de trouver le sommeil. » Le médecin sort sa feuille d’arrêt maladie et met un mot sur le mal: burn-out. « Je n’en avais jamais entendu parler jusque-là, reconnaît-il. Mais j’ai bien dû admettre le problème. Je me suis arrêté et, 15 jours plus tard, mon employeur me licenciait. Une grosse erreur de sa part mais, pour moi, voilà le résultat: la maladie était rejointe par le chômage. »
C’est le monde de l’enseignement qui va permettre à Jean-Denis Budin de remonter la pente. « Une école de commerce cherchait quelqu’un pour enseigner les sciences de gestion aux étudiants. J’ai retrouvé de la confiance et de la satisfaction dans les amphithéâtres. À tel point que j’ai repris des études et je me suis lancé dans la préparation d’une thèse de doctorat. » Soutenue à l’Université de Paris-Dauphine en 2012, celle-ci porte sur ‘Les histoires méconnues des chefs d’entreprise en difficulté : à la recherche des facteurs clés de succès dans l’échec’. Ce travail de recherche a abouti à la création du CREDIR, un centre résidentiel établi en Alsace qui accueille les professionnels pour les aider à reprendre pied après avoir vécu un épuisement professionnel.
Lisez l’interview que Jean-Denis Budin nous a accordé dans HR Square n°14 (janvier-février 2017). Demandez un numéro d’essai gratuit à Jens Ottoy ou prenez contact par téléphone au 02/515.07.60. Pour devenir membre du réseau HR Square et ne manquer aucune de nos éditions, contactez Nathalie Dierickx. L’adhésion à HR Square vous permet de bénéficier de l’accès à l’intégralité du contenu en ligne et à bien d’autres avantages.