La garantie pour la jeunesse et l’IEJ ont été adoptées en 2013 pour aider les États membres dans leur lutte contre le chômage des jeunes. Elles s’inscrivent dans une stratégie plus large d’insertion des jeunes dans la société. Trois ans plus tard, la Commission publie une communication qui souligne les principales réussites de ces initiatives et apporte des enseignements sur les moyens d’améliorer l’action de l’UE et des États membres visant à déployer les dispositifs nationaux de la garantie pour la jeunesse.
Les tendances encourageantes identifiées suggèrent que la garantie pour la jeunesse, appuyée par l’IEJ, a contribué à changer la donne sur le terrain. Environ neuf millions de jeunes ont accepté une offre, d’emploi pour la plupart. La garantie a de plus catalysé des changements de politiques et entraîné des réformes structurelles et des mesures innovantes dans les États membres. L’IEJ, qui a mobilisé 6,4 milliards d’euros à l’échelle de l’UE au profit de groupes ciblés, a joué un rôle primordial dans le rapide déploiement des dispositifs nationaux de garantie pour la jeunesse, et fourni une aide directe à plus de 1,4 million de jeunes « NEET » vivant dans les régions les plus défavorisées. La décision de la Commission d’augmenter à 30% les paiements anticipés versés en 2015 aux États membres concernés au titre de l’IEJ (près d’un milliard d’euros) a permis de libérer des fonds et d’accélérer ainsi l’exécution des mesures sur le terrain.
Au vu de ces avancées, la Commission a récemment proposé d’augmenter les ressources budgétaires de l’IEJ en affectant un milliard d’euros de plus à la dotation budgétaire spécifique de l’IEJ et en la complétant par un autre milliard provenant du FSE. Ces deux milliards permettront d’aider environ un million de jeunes de plus d’ici à 2020 dans les États membres les plus touchés par le chômage des jeunes. Ils s’ajoutent aux crédits ouverts au titre du FSE.
Dans la communication qui vient d’être adoptée, la Commission souligne la nécessité d’intensifier et d’étendre la garantie pour la jeunesse, et d’accélérer la mise en œuvre de l’IEJ. Elle reconnaît que des efforts supplémentaires doivent être consentis pour aider des jeunes « difficiles à atteindre »: ceux qui ne sont pas inscrits auprès des services publics de l’emploi, qui ont de faibles qualifications, qui ont abandonné l’école et dont l’entrée sur le marché du travail est compromise par de multiples écueils (pauvreté, exclusion sociale, handicap et discrimination). Parallèlement, la qualité des offres et des services proposés aux jeunes peut être améliorée.