Telles sont les conclusions de l’enquête annuelle menée par Randstad Research sur l’attractivité des plus grands employeurs de Belgique. 14.000 travailleurs ont été interrogés en janvier de cette année pour cette enquête.
En moyenne, 41% des répondants travailleraient volontiers, voire très volontiers dans le secteur des soins de santé. Seuls le secteur pharmaceutique (43%) et l’aéronautique (42,5%) récoltent encore plus de suffrages. Avec ses 41%, le secteur améliore d’ailleurs son score par rapport à l’an dernier, lorsqu’il affichait encore 39,5%. Une progression que l’on observe dans presque tous les secteurs.
On notera en outre que les soins de santé affichent ce beau bulletin dans tous les sous-groupes: francophones et néerlandophones, diplômés du secondaire et du supérieur, jeunes et aînés. Seuls les hommes jugent ce secteur moins attractif. Alors qu’il est considéré par les femmes comme le plus attractif sur 23 secteurs, il n’arrive qu’en 13e position chez les hommes, même si ce résultat est légèrement plus favorable que l’an dernier, le secteur occupant alors la 15ème place.
En matière de sécurité d’emploi, de réputation et de RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise), les soins de santé affichent un meilleur score que dans tous les autres secteurs privés. En termes d’ambiance de travail, le secteur décroche, comme l’an dernier, la médaille d’argent. Un résultat d’autant plus surprenant au vu des récentes études démontrant une augmentation du stress au travail liée à la difficulté de combler les postes vacants. Épinglons aussi la quatrième place décrochée par le secteur en termes d’environnement de travail Covid-safe. Les points faibles restent la santé financière (16e place) et l’équilibre travail-vie privée (17e place). Quant au critère du télétravail, son score médiocre était relativement prévisible (19). Sur le plan du salaire et des avantages, le secteur occupe une position centrale (13e place) qui, malgré les hausses de salaire annoncées, n’a pas bougé depuis l’an dernier.
« L’un dans l’autre, la pandémie de Covid-19 n’a pas eu de grand impact sur l’attractivité globale des secteurs, y compris celui des soins de santé, commente Sébastien Cosentino, spécialiste du marché du travail. Malgré sa position moyenne et même plus faible pour deux des quatre principaux critères (salaire & avantages et équilibre travail/vie privée), ce secteur reste l’un des plus attractifs pour travailler. C’est surtout le cas chez les femmes. La plus grande marge de progression pourrait, à terme, concerner le segment masculin. Mais le groupe important de femmes qui exercent encore des professions administratives aujourd’hui, constitue également une cible potentiellement intéressante étant donné que leur fonction actuelle est hautement vulnérable – en raison de la digitalisation. »