Les travailleurs ne doivent pas nécessairement considérer les délais de préavis plus courts d’un mauvais œil, observent les auteurs de l’enquête. Les employeurs perçoivent le préavis d’une semaine comme un incitant visant à prendre plus de « risques » à l’embauche. Ils auront moins tendance à s’en tenir rigoureusement à une correspondance parfaite entre le profil de l’emploi et le candidat. Environ la moitié des employeurs sondés témoignent qu’en raison de la réduction du délai de préavis, ils seront plus enclins à engager sur la base des compétences comportementales et des possibilités d’apprentissage, plutôt que des compétences déjà prouvées. En effet, 54% le confirment pour les employés, tandis que 47% considèrent cette évolution à l’embauche d’ouvriers.
Une collaboration infructueuse? Autant abréger les souffrances
Le délai de préavis accordé par l’employeur pendant les trois premiers mois diminue: il s’élève à une semaine seulement. À l’issue de ces trois mois, le délai de préavis devient soudainement trois fois plus long pour s’étendre à trois semaines. Questionné sur leur feed-back, la plupart des employeurs réagissent positivement: 70% estiment les nouveaux délais de préavis suffisants pour les employés et 65% les jugent corrects pour les ouvriers. S’ils pouvaient choisir entièrement librement, les employeurs préfèreraient appliquer les délais abrégés pendant plus de trois mois (64% pour les ouvriers, 52% pour les employés, mais ils considèrent l’adaptation actuelle comme une amélioration réaliste. Un contrat de travail représente un engagement dans deux sens. Aucune des deux parties ne l’entame en visant un échec. Mais si cela arrive, les employeurs veulent pouvoir y mettre un terme au plus vite.
Un incitant pour une évaluation plus réfléchie et plus rapide
Le rôle des évaluations constitue un autre effet important du délai de préavis d’une semaine pendant les trois premiers mois. Les employeurs concluent qu’ils évalueront plus consciemment les nouveaux engagés (66% le déclarent à propos des ouvriers et 54% quant aux employés), et qu’ils le feront en outre pendant les trois premiers mois suivant l’embauche (81% pour les ouvriers contre 61% pour les employés).