Le nouvel Activa prévoit une intervention publique de 15.900 euros, étalée sur trente mois, dans le salaire du demandeur d’emploi engagé. C’est un puissant incitant à l’embauche pour les indépendants et les chefs de PME que l’UCM représente.
Quand le système Activa était fédéral, embaucher un demandeur d’emploi de longue durée était favorisé par l’octroi d’une aide financière temporaire. À partir du 1er juillet, les Régions prennent en main cet incitant. La Flandre, proche du plein emploi, supprime l’Activa au profit d’une simple prime. La Wallonie, elle, revoit les publics cibles et les montants. Bruxelles fait de même, mais veut également interdire tout subside aux embauches qui ne se font pas pour au moins six mois et à mi-temps.
Pour l’UCM, cette restriction serait une erreur. « De nombreux effets indésirables sont à prévoir. Pour un renfort saisonnier sur chantier, en magasin ou en salle par exemple, une entreprise bruxelloise aurait tout intérêt à engager un demandeur d’emploi wallon, coûtant chaque mois jusqu’à 500 euros de moins que son homologue bruxellois… À défaut de rentrer dans les conditions, indépendants et starters en besoin de flexibilité pourraient faire de même et recruter en dehors des 19 communes. La restriction du plan Activa bruxellois risque finalement de nuire aux demandeurs d’emploi de la Région. Le but était pourtant d’encourager les embauches locales. »