Les gestionnaires des ressources humaines se concentrent sur bien d’autres sujets que le recrutement et l’administration du personnel. C’est ce que confirme le cinquième baromètre des ressources humaines publié par la Vlerick Business School et Hudson. Cette enquête a été menée auprès des DRH des 200 plus grandes entreprises belges (en nombre de travailleurs): 61 entreprises de différents secteurs y ont participé, totalisant ensemble près de 250.000 collaborateurs.
Les priorités
Les domaines prioritaires qui ressortent? Le recrutement et la sélection, bien sûr, mais aussi l’engagement et le développement du leadership. La gestion des talents et l’image d’employeur figurent également en tête des priorités, tout comme le changement culturel, la formation et l’apprentissage ainsi que la préparation de l’organisation à la croissance. Il n’y a pratiquement aucune entreprise dans l’échantillon qui se prépare à une réduction de ses effectifs ou au status quo.
Les sujets qui ne figurent pas en tête de l’ordre du jour? HR Analytics, la gestion des compétences, la diversité, la planification stratégique du personnel et sa fidélisation. Ce sont donc principalement les domaines RH qui sont essentiels au fonctionnement et à la compétitivité de l’entreprise qui reçoivent une priorité élevée. Les « nouveaux » défis, tels que l’analytique RH ou la diversité, figurent plutôt au bas de la liste: bien que les responsables RH les jugent utiles, intéressants et importants, ils peuvent apparaître moins déterminants pour le bon fonctionnement de l’organisation.
La maîtrise
L’enquête a aussi cherché à évaluer dans quelle mesure les départements RH estiment contrôler certaines pratiques? Les professionnels RH maîtrisent au mieux les domaines suivants: rémunération et avantages, relations avec les syndicats, rétention, recrutement et sélection. En outre, ils se sentent tout à fait compétents pour stimuler l’engagement des travailleurs et assurer leur bien-être au travail.
Les domaines dans lesquels les RH ont le moins confiance en leurs capacités sont, sans surprise, l’analytique RH et la préparation à la croissance. La gestion des compétences, la diversité, l’agilité et la transformation numérique sont également perçues comme des domaines d’apprentissage.
Le baromètre RH a mis le focus sur l’agilité. Presque tous les répondants (93%) ont convenu que les méthodes de travail agiles ont gagné en importance ces dernières années. Mais l’agilité reste un thème difficile. Le concept est difficile à définir, seuls 18% considèrent qu’il en existe une définition commune. La résistance au changement, également de la part du top management, entrave l’introduction de nouvelles pratiques telles que le recrutement agile, les structures organisationnelles dynamiques, la rémunération flexible, etc.