Le congé de conciliation est une mesure innovante que la Ligue des familles a construite en partant des besoins des parents. La proposition a été formulée au mois de février, au début de la campagne électorale, avec un objectif clair: que les différents partis s’en emparent et qu’elle se retrouve dans le futur accord de gouvernement, avant d’être mise en œuvre au cours de la législature à venir. La Ligue a donc demandé à tous les partis francophones (CDH, Défi, Ecolo, MR, PS, PTB) s’ils seraient prêts à soutenir cette mesure.
Heureuse surprise, communique la Ligue des Familles: « Aucune formation politique n’émet d’opposition franche. Au contraire, toutes soutiennent au moins le principe d’un nouveau mécanisme visant à améliorer la conciliation entre travail et vie de famille. Mieux: quatre partis sur six s’engagent clairement à soumettre cette question aux partenaires sociaux, voire à la soutenir dans le cadre d’un futur accord de gouvernement. »
« Une excellente nouvelle pour les parents! »
Au travers des réactions de chaque parti, on sent évidemment des sensibilités propres: de la réponse polie sans grand engagement au soutien franc et inconditionnel. « Mais ce qui nous importe, c’est le concret: la majorité des partis s’engagent à faire avancer la question d’une façon ou d’une autre et aucun n’annonce son intention de la bloquer. C’est une excellente nouvelle pour tous les parents, qui courent après le temps et doivent trouver des solutions de bouts de ficelle dès qu’un imprévu surgit. La Ligue des familles sera évidemment attentive à ce qu’après le 26 mai, ces belles intentions se concrétisent et que les formations politiques qui participeront à la future majorité fédérale respectent leurs engagements. »
Congé de conciliation: rappel de la proposition
L’idée derrière ce nom, « congé de conciliation », c’est de permettre à tout travailleur de s’absenter de son emploi pendant quelques heures, avec la possibilité de prévenir au dernier moment, sans justification, ni contrôle et sans perte de salaire. Concrètement, tout travailleur aurait droit à un quota de 8 heures par an de congés, les parents auraient 8h supplémentaires par enfant et les parents solo encore 8h en plus. Au-delà des imprévus, ce nouveau congé permettrait aussi de faire face aux différents impératifs familiaux sans forcément y consacrer une des 20 journées de vacances annuelles: arriver un peu plus tard au travail le jour de la rentrée scolaire, partir un peu plus tôt pour aller à la réunion de parents d’élèves…