Les Belges se montrent peut-être plus sceptiques à l’égard de la technologie parce qu’elle s’accompagne d’une perte de contrôle et de respect de la vie privée, avancent les auteurs. Cette analyse est étayée par le fait qu’à peine 72% d’entre eux avaient entendu parler du RGPD et qu’à peine 28% en avaient compris le sens, comparé aux moyennes européennes de 82% et de 39%. 43% des Belges sont d’avis que le RGPD aura une influence sur la manière d’utiliser la technologie mobile au travail. En outre, à peine un Belge sur trois se préoccupe de la protection des données sur ses appareils mobiles à usage professionnel. Un chiffre qui place le Belge au bas de l’échelle européenne. L’étude indique aussi que quatre Belges sur cinq ne savent pas comment protéger leurs appareils, le score le plus bas (21%) comparé à une moyenne européenne de 44%.
Actuellement, les Belges considèrent encore trop peu les espaces de co-working comme une possibilité d’élargir leur réseau et leur esprit. En effet, ils passent trois heures de moins dans un tel environnement stimulant par rapport à l’Européen moyen. Par ailleurs, les Belges s’efforcent à séparer leur travail de leur vie privée et partagent dès lors peu d’informations personnelles avec leurs collègues, entretiennent moins de contacts avec eux sur les réseaux sociaux et les collègues deviennent rarement des amis.
L’étude, basée sur un échantillon de 5005 répondants dans 10 pays européens, s’efforce de découvrir comment la technologie mobile a fait tomber les barrières entre ce qui est considéré comme temps personnel et temps professionnel. En moyenne, les employés européens travaillent une journée par semaine hors de leur environnement professionnel, et près d’un quart d’entre eux (23%) commencent à travailler entre sept et huit heures du matin dû à la « connexion permanente » de la technologie mobile. 5 % pensent que la technologie mobile les a rendus plus efficaces au travail.