Aujourd’hui, 27,6% du PIB sont consacrés aux dépenses sociales liées au vieillissement (pensions, soins de santé, soins aux personnes âgées, allocations de chômage et éducation). Selon les projections budgétaires (scénario de base), une hausse de 3,5 points de pourcent (p.p.) serait attendue d’ici 2040, ce qui amènerait à un taux de plus de 31% (hausse de 5 p.p. d’ici 2070). Or, cette hausse de 3,5 p.p. représente près de 14,8 milliards d’euros d’aujourd’hui.
En 2040, les dépenses sociales atteindraient 31,1% du PIB et même 32,6% en 2070, faisant passer notre pays de la 5e place (aujourd’hui) par la 4e (en 2040) à, malheureusement, la 1re place (en 2070) au sein de l’Union européenne. « Ce sont principalement les dépenses en pension qui sont considérables et représentent le gros poste de l’augmentation du coût budgétaire. Le vieillissement de la population fait ainsi augmenter le taux de dépendance des personnes âgées (65+/20-64 ans) de 31,1% aujourd’hui à 44% en 2040 (49,8% en 2070) », analyse Alice Defauw du Centre de Compétence Emploi & Sécurité Sociale de la FEB.
Devant l’évidence de ces éléments chiffrés, il est difficile de nier l’urgence et la nécessité de prendre les mesures adéquates afin d’encourager l’emploi (non seulement au sein des travailleurs plus âgés mais également de l’ensemble des personnes), d’allonger la durée effective de carrière et de réformer notre système des pensions, souligne la fédération patronale pour qui « les discussions portant sur les métiers pénibles paraissent du coup, dans ce contexte, un peu déplacées ».