Le top 10 des postes pour lesquels les employeurs rencontrent des difficultés de recrutement est sans surprise à nouveau dominé par les fonctions techniques et manuelles. En tête du classement, les ouvriers qualifiés, suivis par les chauffeurs et les techniciens (maintenance, production). Viennent ensuite le personnel administratif (souvent multilingues), les commerciaux et les sales managers. Les métiers de la santé font leur apparition en 7e et 8e position avec d’une part les médecins et les professionnels de la santé (hors infirmiers), et d’autre part les infirmiers. La transformation digitale et les évolutions technologiques permanentes mettent sous pression la demande des métiers de l’informatique (9e, mais en tête du classement à Bruxelles). Enfin les ouvriers non qualifiés occupent la dixième position de ce classement.
Au niveau régional, la première place est occupée par les chauffeurs en Flandre, les informaticiens à Bruxelles et les ouvriers qualifiés en Wallonie. On observe des difficultés de recrutement pour les project managers (6e) et les fonctions de management et de direction (7e) en Flandre; pour les agents de sécurité (8e, nouveau dans la liste) et le personnel horeca (9e) à Bruxelles; et les infirmiers (2e), les ingénieurs (6e) en Wallonie.
Le manque de candidats disponibles/ absence ce candidats (26%) et le manque de compétences techniques (18%) sont les deux principales raisons invoquées par les employeurs. Le manque d’expérience (17%) et le manque de soft skills (compétences liées au savoir être et à la personnalité) sont également mis en avant par les recruteurs (16%).
Le niveau de pénuries, le constat et les causes restent donc assez semblables par rapport à l’an dernier. Mais les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour tâcher de surmonter les pénuries de main d’œuvre. 51% d’entre eux investissent dans la formation et le développement des compétences de leurs salariés afin d’améliorer leur position concurrentielle (contre seulement 17% l’an dernier). Ils recrutement également davantage à l’extérieur de leur vivier habituel (48%) – jeunes ou candidats plus âgés, autres zones géographiques – ou sont prêts à offrir des avantages (38%) ou des salaires plus hauts (29%). D’autres ont davantage recours à l’externalisation de tâches (outsourcing) (30%), explorent des stratégies de recrutement alternatives (travail flexible, intérim) (29%) ou modifient leurs modes d’organisation (télétravail, horaires flexibles) ( 22%).