Ce sont les résultats des calculs effectués par SD Worx sur la base sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges. « Il est assez clair que lorsque l’on analyse les chiffres du pourcentage des jours prestés, la Wallonie fait moins bien que les deux autres régions et c’est également le cas pour le chômage temporaire, commente Vassilios Skarlidis, Sales Manager SME chez SD Worx. Elle est à 5,20% de chômage temporaire, alors que Bruxelles et la Flandres sont respectivement à 3,6% et 3,36%. »
L’explication de cette disparité est multiple, estime-t-il: « Il y a deux facteurs principaux qui expliquent cette différence. Le premier concerne les secteurs. Nous remarquons en effet que certains d’entre eux, plus actifs en Wallonie, sont plus touchés par les mesures mises-en-place par le gouvernement et donc plus impactés comme le secteur de l’imprimerie, le travail des métaux et la construction. La seconde est à chercher du côté du statut des travailleurs. Nous remarquons par exemple qu’il y a plus d’ouvriers en Wallonie qu’en Flandre. Le télétravail a permis à de nombreux employés belges de poursuivre leur activité professionnelle. Les ouvriers n’ont pas accès à ce dispositif ce qui les désavantage et qui explique cette disparité entre la Wallonie et les autres régions. »
Le Brabant Wallon a longtemps été la province avec un taux de chômage très au-dessus de la moyenne nationale. Cette tendance a commencé à s’inverser depuis le mois de février et confirme son redressement malgré un taux du chômage temporaire qui reste le plus élevé du pays suivi de très près du Hainaut et de Liège. Le Hainaut est d’ailleurs la province qui reste le plus loin de son niveau d’avant la crise. Delphine Pitance, directrice régionale PME Hainaut chez SD Worx confirme que « le Hainaut n’a pas encore retrouvé le rythme d’avant-crise : les chiffres montrent qu’ils sont 5% en dessous. C’est énorme lorsque l’on sait que la moyenne nationale est de 0,7%. C’est également la seule région qui est en-dessous des 80% des jours prestés sur le mois de mars. »
Les chiffres nous permettent cependant d’être raisonnablement optimistes pour une majorité de secteurs. La moyenne du chômage temporaire est en diminution et le pourcentage de jours prestés à la hausse depuis le début de l’année.