Le tax shift a été introduit au début de l’année 2016 afin de stimuler la création d’emplois et de réduire les coûts salariaux. À part d’une baisse des cotisations patronales, on pouvait aussi constater une hausse du salaire net. « Une première partie des mesures a été mise en œuvre en janvier 2016, explique Jean-Luc Vannieuwenhuyse, manager au Centre de connaissances juridiques de SD Worx. Au début de l’année prochaine, ce sera au tour de la deuxième phase. Les travailleurs remarquaient déjà la différence sur leur fiche de paie : en 2016, le montant net était un peu plus élevé grâce au tax shift. En janvier 2018, le salaire net des travailleurs augmentera une deuxième fois. À cela viennent s’ajouter l’indexation et l’augmentation du pouvoir d’achat, mais celles-ci varient d’un secteur à l’autre. »
Le calcul suivant vaut pour un travailleur marié sans personnes à charge dont le partenaire a ses propres revenus professionnels. Dans le calcul, il est aussi tenu compte de l’indexation annuelle des tarifs. Ainsi, si le travailleur reçoit un salaire mensuel brut de 3.000 euros, son net mensuel sera en 2018 de 1.919,67 euros, soit une progression de 2,47% (+ 46,20 euros). Son collègue qui gagne 4.000 euros brut touchera en net 2.359,06 euros, soit 41,41 euros de plus (+1,79%). Pour un salaire brut de 5.000 euros, l’augmentation nette sera d’1,47%.
À partir du 1er janvier 2018, les frais professionnels forfaitaires pour les travailleurs s’élèveront invariablement à 30%, avec un maximum de 2.950 euros (non indexés). Par ailleurs, le taux d’imposition de 30% disparaîtra et la tranche du taux d’imposition de 40 % s’élargira. Enfin, le plafond de revenus augmente également afin de bénéficier de la quotité exemptée majorée. Ce faisant, davantage de personnes y auront droit.
D’autres mesures prévues pour 2019
Le dernier volet des mesures d’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs sera mis en œuvre le 1er janvier 2019. À partir de cette date, le bonus à l’emploi fiscal passera de 28,03% à 33,14%. Le bonus à l’emploi consiste en une réduction d’impôt pour les travailleurs à bas salaire ayant droit à un bonus à l’emploi social. Dans la pratique, les travailleurs ayant un bas salaire devront payer moins de cotisations ONSS personnelles à partir de 2019.
Par ailleurs, la distinction entre les bases ordinaire et majorée de la quotité exemptée va disparaître. À partir du 1er janvier 2019, une seule base majorée de la quotité exemptée non indexée de 4.785 euros s’appliquera. Enfin, la tranche de 40% sera de nouveau élargie. Ce faisant, une plus grande partie des revenus sera soumise à un taux d’imposition inférieur.