C’est ce qu’il ressort d’une étude américaine menée par des chercheurs de la Harvard Business School et de la New York University. Ils ont analysé les e-mails et les agendas professionnels partagés de 3,1 millions d’employés aux États-Unis, en Europe (Paris, Oslo, Zurich, Madrid, Genève, Bruxelles, Londres) et au Moyen-Orient, sur une période de seize semaines, dont celles du confinement.
Dans le détail, le volume des mails internes envoyés sur la période a augmenté de 5% (et ces mails ont eu 2,9% de destinataires en plus). On observe également une hausse de 8,3% de mails envoyés après les heures de travail.
Par ailleurs, les collaborateurs ont participé à 13% de réunion en plus. Le temps passé en réunion a, quant à lui, baissé, de 20%, ce qui a permis de réduire le nombre d’heures consacrées aux réunions de 12%, soit une moyenne de 19 minutes par jour. Le nombre de personnes invitées à chaque réunion a progressé de 14%.
Le plus frappant: lorsque les chercheurs ont comparé le moment où les gens ont commencé à envoyer des courriels et à assister à des réunions chaque jour et celui où ils ont terminé, ils ont constaté que la journée de travail moyenne durait 8,2% plus longtemps, soit 48,5 minutes de plus. Les chercheurs estiment peu probable que les employés aient travaillé de façon continue pendant toute la période, mais plutôt qu’ils ont adopté des horaires plus fluides pour s’adapter aux interruptions dues, par exemple, à un enfant en difficulté avec l’apprentissage virtuel ou à un membre de la famille malade.