En moyenne, les conducteurs dans la capitale doivent tenir compte d’un trajet qui dure 29% plus longtemps, mais toutefois moins 24% comparé à l’année précédente. La journée la plus encombrée a été celle du jeudi 5 mars 2020, avec une moyenne de 61% de temps en plus passé dans la voiture. Le mois de janvier était le mois le plus chargé de l’année: les trajets ont duré en moyenne 37% plus longtemps pendant ce mois-là. Les heures de pointe du matin et du soir étaient beaucoup moins dures en 2020 qu’en 2019. Nous avons pu noter un temps de voyage supplémentaire de 52% (-32%). Sur la liste européenne, la ville de Bruxelles occupe la 28ième place. Son score est aussi bon (ou mauvais) que celui de Palerme, Hambourg ou Kazan (en Russie). Voici les positions des capitales européennes de nos pays voisins: la 15ième place pour Paris (32%), la 18ième pour Londres (31%), la 24ième pour Berlin (30%) et Amsterdam ne se trouve qu’à la 64ième place avec ‘seulement’ 18% de durée de voyage en voiture supplémentaire.
Le lundi 18 mars 2020 est marqué par le début du confinement sévère en Belgique: tous les commerces non-essentiels et toutes les entreprises ont dû fermer boutique à partir de midi. Les citoyens devaient rester chez eux et éviter au maximum le contact avec le monde extérieur. Seuls les déplacements essentiels étaient autorisés. Les autres déplacements devaient être limités. Cela se traduit tout de suite dans le trafic routier. On observe la même tendance pendant le deuxième confinement (moins sévère), qui a débuté le 19 octobre.
Après Bruxelles, la ville d’Anvers occupe la deuxième place des villes belges les plus encombrées. Louvain conclut le top 3, avec une surprenante hausse de la congestion du trafic en comparaison avec l’année précédente. Mons connaît par contre la plus grande baisse, mais la ville avait connu un score exceptionnellement élevé en 2019, suite à de grands travaux routiers cette année-là. Gand occupe la 5ième position dans le classement, À Liège également, les heures de pointe ont été beaucoup moins denses que l’année précédente. .
Année exceptionnelle
« Pendant cette année exceptionnelle du coronavirus, nous avons assisté à une diminution générale du temps de trajet de 18% en Belgique, résume Gijs Peters, Expert de la circulation chez TomTom. Les grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège sont devenues nettement moins bondées avec cette pandémie. A Bruxelles, nous remarquons que les chiffres reculent de 24%, à Anvers de 25% et à Liège de 33%. Seul à Mons la diminution est encore plus prononcée: -41%. Or ce chiffre est probablement dû au sérieux bond que la ville avait fait en 2019. La ville de Louvain nous surprend avec une augmentation de 5% de la congestion. »
Les experts chez TomTom ne s’attendent pas à un désencombrement définitif des routes, à moins que des efforts communs et délibérés ne soient fournis par les conducteurs, simultanément avec le soutien des gouvernements et des employeurs. Les heures de pointe pourraient s’estomper grâce aux heures de travail flexibles, au télétravail et à la gestion intelligente des données routières pour déterminer les meilleurs temps de trajet. « Quoique les embouteillages en Belgique soient moins fréquents en 2020, cette tendance ne durera pas. Nous verrons gonfler les embouteillages quand les gens retourneront au bureau et reprendront leurs habitudes d’avant. Voilà pourquoi il est grand temps que les urbanistes, politiques, employeurs et automobilistes belges fassent le bilan et envisagent des solutions pour rendre nos routes moins encombrées à l’avenir. »