À fin mars 2015, la Wallonie compte 181.105 demandeurs d’emploi (D.E.) demandeurs d’allocations et 22.028 jeunes en stage d’insertion professionnelle. Ensemble, ces personnes représentent 12,9% de la population active wallonne (indicateur de demande d’emploi). Pour une vue complète du volume de demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.), il convient d’ajouter à ces personnes 31.842 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement et 12.859 demandeurs d’emploi inscrits librement, pour un total de 247.834 demandeurs d’emploi inoccupés. Ceux-ci représentent 15,8% de la population active wallonne (taux de demande d’emploi). Le nombre total de demandeurs d’emploi inoccupés diminue de 1,5% à un an d’écart, ce qui équivaut à 3.810 personnes en moins.
Des évolution contrastées
Par rapport au mois de mars 2014, le nombre de D.E.I. diminue davantage parmi les femmes (- 1,9%) que parmi les hommes (- 1%). En termes d’âge, la diminution du nombre de D.E.I. observée à un an d’écart est la plus marquée parmi les personnes de moins de 25 ans (- 4,5%), suivies de celles âgées de 40 à moins de 50 ans (- 4,1%). Une hausse n’est à relever que parmi les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus (+ 4%). La demande d’emploi s’affiche à la baisse parmi les D.E.I. connaissant les plus courtes durées d’inoccupation: – 7,8% pour les personnes inoccupées depuis six mois à moins d’un an, – 6,3% si l’occupation ne remonte qu’à six mois au plus. A partir d’une année d’inoccupation, les effectifs sont en hausse.
A un an d’écart, une hausse du nombre de jeunes DE en stage d’insertion professionnelle se produit (+ 12,5%), en parallèle d’une baisse du nombre de DE demandeurs d’allocations (- 7,7%). Quant aux autres personnes inscrites obligatoirement dans la demande d’emploi, leur nombre a progressivement augmenté à un an d’écart au cours des derniers mois, en lien au moins partiellement avec des évolutions de nature réglementaire. À fin mars, ce public est en hausse de 34,6% par rapport à l’année dernière. Enfin, le nombre de D.E.I inscrits librement augmente de 5,3% à un an d’écart.
Concernant la diminution du nombre de demandeurs d’emploi observée depuis plus d’un semestre, plusieurs éléments explicatifs peuvent être avancés: les effets de l’accompagnement individualisé (exemple: 87,9% des moins de 25 ans ont été accompagnés dans les 4 mois de leur inscription); l’augmentation du volume d’offres d’emploi; ou encore les mesures favorisant l’employabilité des jeunes demandeurs d’emploi (Plan Formation Insertion, stages en entreprise,…).
Parallèlement à cette diminution constante, nous remarquons qu’au sein des catégories administratives, les changements sont marqués entre catégories. La hausse du nombre de personnes en stage d’insertion et la baisse du nombre de demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations à un an d’écart peuvent partiellement s’expliquer par une modification de la procédure d’activation du comportement de recherche d’emploi des jeunes durant leur période de stage d’insertion professionnelle. En effet, pour bénéficier d’allocations d’insertion, ils doivent obtenir une double évaluation positive, par l’Onem, de leurs démarches de recherche d’emploi. Depuis juin 2014, le passage administratif de la catégorie « jeunes en stage d’insertion professionnelle » vers celle des « demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations » ne se fait plus de manière automatique après un an mais après l’obtention de ces deux évaluations positives. Dans certains cas, le basculement peut donc être retardé. Le nombre de personnes inscrites obligatoirement a progressivement augmenté à un an d’écart au cours des derniers mois. Cela peut en partie s’expliquer par les récentes modifications réglementaires: d’une part, la réglementation chômage a beaucoup évolué ces dernières années (nouvelles mesures ou modification de mesures existantes). Ces évolutions influencent la structure et la composition de la demande d’emploi et, de facto, le suivi statistique dont celle-ci fait l’objet. D’autre part la hausse du volume des personnes inscrites obligatoirement peut être partiellement attribuée à l’application, à partir du 15 février 2014, d’une circulaire ministérielle insistant sur l’obligation pour les CPAS d’inscrire leurs bénéficiaires au Service régional de l’emploi.