Pour l’interprétation des statistiques, l’ONEM précise qu’il est important de rappeler les modifications réglementaires suivantes:
- La limitation du droit aux allocations d’insertion: en 2016, 7.857 CCI (dont 1.711 au T1 2016) qui percevaient des allocations d’insertion au cours des mois précédents sont arrivés en fin de droit. Selon des chiffres provisoires au T1 2017, 1.639 chômeurs étaient dans ce cas. Un certain nombre d’entre eux sont toutefois sortis du chômage pour d’autres raisons, comme une reprise du travail.
- Le relèvement de la condition d’âge pour une dispense de l’obligation d’IDE: à partir du 1er janvier 2015, de nouvelles restrictions ont été apportées à la possibilité de demander cette dispense pour les nouveaux entrants âgés de 60 ans ou plus. En 2017, l’âge minimum pour l’obtention de la dispense a été relevé de 61 à 62 ans. Par rapport au 1er trimestre de 2016, le nombre de CCI- DE âgés de 60 ans ou plus a ainsi augmenté de 9 780 unités (+ 80,6%).
Les constatations qui suivent doivent donc être interprétées à la lumière de ces modifications réglementaires.
Entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2017, on observe:
- une baisse du nombre de CCI-DE dans chacune des trois Régions: – 4,0% en Région flamande, – 5,3% en Région wallonne et – 2,6% dans la Région de Bruxelles-Capitale. Pour le T1 2017, les CCI-DE sont au nombre de 164.856 en Région flamande, 162.765 en Région wallonne et 67.113 dans la Région de Bruxelles-Capitale;
- une baisse de 5% chez les CCI-DE hommes et de 3,5% chez les CCI-DE femmes;
- une baisse de 13,5% chez les CCI-DE de moins de 25 ans, de 4,8% dans la classe d’âges des 25-49 ans et de 9% dans la classe d’âges des 50-59 ans et une augmentation de 80,6% dans la classe d’âges des 60 ans ou plus suite au relèvement précité de la limite d’âge pour demander une dispense d’inscription comme demandeur d’emploi.
Selon Eurostat, le taux de chômage harmonisé s’établit à 7% en Belgique contre 8,1% en moyenne au niveau de l’Union européenne (UE 28) et 9,6% au niveau de la zone Euro.
Le nombre de chômeurs non-demandeurs d’emploi continue de diminuer ( 15,4 %). Cette diminution est, elle aussi, en grande partie imputable aux modifications réglementaires précitées concernant la limite d’âge pour la demande d’une dispense d’IDE. De plus, les sorties vers le régime de pension des chômeurs appartenant à la « génération du baby boom » influencent aussi cette diminution. La diminution est de 24,6% chez les chômeurs âgés dispensés et de 11,1% chez les RCC dispensés de l’inscription en tant que demandeurs d’emploi. Sous l’effet des différents facteurs précités, le chômage indemnisé total (demandeurs d’emploi et non-demandeurs d’emploi, en ce compris le chômage avec complément d’entreprise) s’élève au T1 2017 à 517.845 unités, soit une diminution de 7,2% sur une base annuelle. Par rapport à leur nombre en 2007 (T1), soit l’année antérieure à la crise, la diminution est de 27,1%. 
Baisse du chômage temporaire
Le chômage temporaire a concerné en moyenne 135.310 paiements ce qui correspond à 33.238 unités budgétaires (+/- équivalents temps plein), entraînant une nouvelle baisse du chômage temporaire au T1 2017 de l’ordre de 18,6% sur une base annuelle. Le nombre de jours de chômage temporaire pour raisons économiques, qui traduit mieux l’évolution de la conjoncture, a diminué de 24,% sur une base annuelle et le nombre de jours de chômage temporaire pour intempéries a également diminué de 16,6% sur une base annuelle.
Statu quo du nombre d’allocataires en interruption de carrière, en crédit-temps ou en congé thématique
Au 1er trimestre 2017, l’ONEM constate une légère augmentation de 0,1% sur une base annuelle du nombre total d’allocataires en interruption de carrière, en crédit- temps ou en congé thématique (congé parental, congé pour assistance médicale et congé pour soins palliatifs). L’interruption de carrière ordinaire et les congés thématiques enregistrent une hausse de respectivement 12,7% et 4,6%. La hausse enregistrée au niveau de l’interruption de carrière ordinaire est notamment influencée par l’arrivée plus massive dans ce régime de personnes qui anticipent les restrictions annoncées par le Gouvernement flamand qui a repris cette compétence pour les institutions flamandes depuis le 2 septembre 2016. Pour les travailleurs qui interrompent leur carrière dans le cadre d’un crédit-temps,le nombre de paiements enregistre une diminution de 9,1% sur une base annuelle.
Par ailleurs, l’ONEM relève encore que le nombre d’offres d’emploi et le nombre de créations d’entreprises augmentent. Le chômage temporaire pour raisons économiques, diminue, tout comme le chômage des jeunes et le chômage de courte durée. Quant au nombre de faillites assorties de pertes d’emploi et d’emplois perdus à la suite d’une faillite, il a atteint son niveau le plus bas depuis 2007.