Globalement, c’est sûr, l’exercice par les jeunes d’une profession libérale est à la hausse. En activité principale, le bond a été de 35% entre 2017 et 2021. En activité complémentaire, elle a été de 31% sur la même période. « Mais ces augmentations significatives sont à nuancer en fonction des statuts et du type d’activité » fait remarquer Christophe Wambersie, secrétaire général du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) : “La majorité des médecins, dentistes, avocats et notaires nouvellement diplômés se lancent logiquement dans une activité à titre principal. Or, pour les starters qui se lancent en activité complémentaire, nos enquêtes ont montré que leur motivation première est financière. Ils recherchent une autre source de revenus, et beaucoup n’ont pas forcément l’intention d’effectuer la transition vers une activité principale.” Selon lui, ce sont pourtant les indépendants en activité principale qui, “à terme, créent de l’emploi”.
Autre nuance : si certaines professions libérales continuent d’attirer de nombreux jeunes, l’Union des professions libérales (UNPLIB) s’inquiète d’un manque de renouvellement dans certains secteurs. “On parle plutôt d’une pénurie pour les ostéopathes et les infirmiers, qui sont pourtant des professions importantes au sein de notre société. Et la pénurie de médecins généralistes n’est plus à démontrer, surtout en dehors des grandes villes.”