Une recherche menée à la North Carolina State University montre que les recruteurs et les professionnels RH en savent beaucoup moins sur l’usage des réseaux sociaux que les jeunes qui, eux, ont grandi avec ces outils. Du coup, ils prennent les messages que les gens y postent de façon trop littérale avec, pour résultat, de perdre de bons candidats et d’en avantager de moins bons.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont d’abord cartographié des traits de personnalités tels que le fait d’être « consciencieux », « agréable à fréquenter » ou « extraverti » sur un échantillon de 175 personnes. Ensuite, ils ont analysé leurs profils Facebook et ont essayé de lier le comportement de ces individus sur Facebook à leurs traits de personnalités. Ils voulaient ainsi vérifier la concordance et évaluer dans quelle mesure les profils Facebook pouvaient donner un aperçu réel de la personnalité des gens.
Il est fréquent que les recruteurs scannent les profils Facebook pour obtenir des informations sur la façon dont les individus s’expriment sur l’alcool ou les drogues, dans l’idée que le candidat en question pourrait alors aussi en faire usage. Il en découlerait le sentiment que ce candidat ne peut être engagé dans son travail et consciencieux ou qu’il ne se contrôle pas. Mais les chercheurs n’ont mis en évidence aucune preuve que les individus qui s’expriment positivement sur les drogues ou l’alcool sur Facebook seraient moins consciencieux que les autres.
Bien au contraire même, puisque ceux qui écrivent des choses sur les drogues et l’alcool sont apparus comme étant des candidats parfaits pour des fonctions de vente et de marketing, par exemple. L’étude montre même que ces personnes obtenaient de meilleurs scores en matière de contact social et de comportement extraverti, des traits en forte demande pour exercer de telles fonctions.
Les chercheurs ont également mis en évidence un lien entre les traits de personnalité et les profils Facebook. Les individus consciencieux et agréables à fréquenter semblent très bien se comporter sur Facebook et ne se laissent pas emporter par les insultes ou les attaques des autres utilisateurs.
Il semble donc que les professionnels RH peuvent mieux étudier les profils Facebook en s’intéressant aux insultes, aux accusations et aux critiques à l’égard des autres, qu’en portant une attention aux messages relatifs à l’alcool et aux drogues, concluent les auteurs de la recherche.
Source: NC State University (ncsu.edu)