Pour 2019, l’indexation salariale s’élève à 2,16%, indique Acerta: cela signifie par exemple qu’un employé avec un traitement mensuel de 2500 euros peut s’attendre, à partir du 1er janvier 2019, à un salaire de 2554 euros, soit 54 euros de plus par mois. Pour rappel, cette indexation est perçue par le travailleur comme un moyen de maintenir son salaire à niveau par rapport au coût de la vie, et non comme une augmentation salariale proprement dite. Pour l’employeur, le surcoût lié à cette indexation fait néanmoins bel et bien partie des frais salariaux totaux.
« Une indexation salariale de +2,16% limite malheureusement la marge de manœuvre des employeurs pour accorder des augmentations salariales individuelles, commente Olivier Marcq, juriste chez Acerta. Il existe cependant d’autres possibilités pour rémunérer et récompenser les travailleurs, par exemple au travers d’un plan cafétéria qui permettrait d’acheter ou vendre des jours de vacances, d’acheter des formations, ou encore d’aménager des options en matière de mobilité, de temps de travail et de lieu de travail. Les travailleurs, a fortiori lors d’une période de pénurie sur le marché de l’emploi, se montrent plus critiques par rapport à la composition de leur package salarial. Pour l’employeur, il faut savoir se démarquer de la concurrence en accordant au travailleur un pouvoir de codécision dans les choix à poser, et arriver ensemble à un package salaire ‘sur mesure’. »
Indexation de janvier: pas uniquement pour la CP 200
La Commission paritaire auxiliaire pour employés (CP 200) fixe pour plus de 450.000 employés les conditions de salaire et de travail minimales; il s’agit donc d’une part significative des travailleurs belges. Outre la CP 200, d’autres importants secteurs ont un système d’indexation qui prévoit chaque début d’année une adaptation des salaires à l’inflation. Par exemple, les ouvriers et employés de l’industrie alimentaire (indexation salariale de 2,10%), les travailleurs du commerce alimentaire (2,16%) et du secteur primaire (2,10%), ainsi que les ouvriers et employés actifs dans l’Horeca (2,104%) peuvent également s’attendre le 1er janvier prochain à une adaptation de leur salaire à l’inflation.