Le trio de tête est suivi des pays scandinaves, la Norvège (4e), le Danemark (5e), la Finlande (6e) et la Suède (7e). Le Yémen termine dernier du classement cette année, au 125e rang, juste derrière le Congo (124e) et le Burundi (123e). Le Global Talent Competitiveness Index confirme que les problématiques liées aux talents sont devenues une préoccupation générale pour les entreprises, les pays et les villes, les performances des talents étant considérées comme un facteur essentiel de croissance et de prospérité.
Le rapport de cette année met particulièrement l’accent sur le talent entrepreneurial, à savoir la façon dont il est encouragé, nourri et développé à travers le monde et le rôle qu’il joue sur la compétitivité relative des différentes économies. De nouvelles approches voient le jour pour stimuler le talent entrepreneurial et intrapreneurial et rendre les collaborateurs bénéfiques sur la durée – par exemple, les efforts pour développer l’innovation ascendante et donner les moyens aux employés. Cette évolution est particulièrement vraie dans les villes, où les écosystèmes des « villes intelligentes » agissent de plus en plus comme des aimants à talents.
Les résultats montrent en outre que :
- Les pays et les villes les mieux classés ont tendance à être les plus ouverts au talent entrepreneurial;
- La numérisation et la mondialisation renforcent le rôle des talents entrepreneuriaux.
Le rapport révèle également que ce sont les villes plutôt que les pays qui font de plus en plus office de force d’attraction des talents et qu’elles seront essentielles pour redéfinir le paysage mondial des talents. Cette importance croissante prise par les villes s’explique par leur plus grande souplesse et leur capacité d’adaptation aux nouvelles tendances et aux nouveaux modèles – en tant qu’unités économiques réactives où les politiques peuvent être modifiées plus vite, les villes sont ainsi plus attrayantes pour les talents, en particulier le talent entrepreneurial.
Washington, DC est la ville la mieux classée cette année, suivie de Copenhague, Oslo, Vienne et Zurich. La position de Washington s’explique par sa performance remarquable dans quatre des cinq piliers comptabilisés dans l’étude, à savoir les piliers Universalité, Attractivité, Croissance et Opportunités. Sa croissance économique durable, sa population dynamique, son infrastructure et sa connectivité exceptionnelles, sa main-d’œuvre hautement qualifiée et son éducation de classe mondiale sont autant d’éléments contribuant à faire de la ville un pôle de talents.
Prévisions à plus long terme
Pour la première fois, le GTCI 2019 fournit une analyse longitudinale de la compétitivité des talents, en s’appuyant sur les résultats de toutes les éditions depuis 2013. La principale conclusion est que l’écart séparant les champions en termes de talent du reste de la communauté mondiale s’est creusé. La compétitivité des talents se renforce dans les groupes de pays où elle est déjà relativement élevée, tandis qu’elle s’affaiblit dans ceux où elle est relativement faible.
Le rapport GTCI 2019 publié par l’INSEAD, en partenariat avec Adecco Group et Tata Communications, est une analyse comparative annuelle exhaustive, évaluant la façon dont les pays et les villes se développent, attirent et retiennent les talents. Le rapport mesure les niveaux de compétitivité globale des talents en examinant 68 variables. L’indice de 2019 couvre 125 économies nationales et 114 villes (respectivement 119 et 90 en 2018) dans tous les groupes de revenus et de niveaux de développement.