Parler de la vie en dehors du travail aide à développer un lien plus fort avec les collègues, et cela ne peut que faire du bien à la collaboration. C’est la conclusion d’Antonia Dietermann qui a récemment obtenu un doctorat en psychologie du travail et des affaires à la Kingston Business School. Dans de nombreuses organisations, cependant, ces conversations sont découragées et considérées comme une perte de temps.
Pour ses recherches, Antonia Dietermann a réparti une population de 125 employés de bureau en deux groupes. Ces deux groupes ont d’abord rempli un questionnaire qui évaluait les relations de travail, le rendement de l’équipe et le degré selon lequel il était acceptable de parler de questions non liées au travail.
Par la suite, un des deux groupes a été encouragé à avoir autant d’échanges que possible avec les collègues pendant deux semaines. Chaque employé a reçu une boîte à outils de conversation qui comprenait des suggestions sur des sujets de discussion possibles et des conseils pour démarrer une conversation. Le deuxième groupe a été invité à remplir une carte réseau sur les relations sociales au travail, mais n’a pas été invité à se parler de sujets non liés au travail.
Après deux semaines, les employés des deux groupes ont indiqué que la qualité des relations de travail s’était améliorée, ainsi que le rendement au travail. Les gens étaient également plus positifs en ce qui concerne les conversations non liés au travail. Toutefois, les changements étaient nettement plus réduits dans le second groupe. De plus, les participants ont estimé que ces discussions non liées au travail étaient très importantes.
« Les petites interventions qui permettent ou encouragent les conversations entre collègues ont un impact majeur sur les relations entre collègues et leurs performances, observe la chercheuse. Comme les collègues se connaissent mieux, l’étape conduisant à demander de l’aide en cas de problème est réduite. Juste en étant plus exposés à ces échanges sociaux, ils sont plus acceptés et ressentis comme précieux. Les managers doivent non seulement encourager, mais aussi donner l’exemple. » Elle souligne également qu’une conversation sur la pluie et le beau temps ne dure jamais longtemps et ne se produit également que deux à cinq fois sur une journée. La plupart des conversations portent toujours sur le travail.
Source: Université de Kingston