Permettre à plus de femmes de travailler,… il y a encore du boulot !

Le Conseil supérieur de l’emploi a rendu public un rapport sur la participation des femmes sur le marché belge du travail. Malgré un taux d’emploi des femmes en progression, l’étude met en relief la persistance d’inégalités et d’une sous-représentation dans différents secteurs. Pour y remédier, le CSE avance cinq recommandations dont « l’obligation pour les deux patents de partager le congé parental ».

Que le taux d’emploi des femmes soit passé de 50% en 1995 à 67% en 2021, c’est bien. Mais on peut toujours faire mieux. Surtout quand on voit que le taux d’emploi des hommes se maintient, sans effort, à 75 % depuis des années. Surtout si l’ambition est d’atteindre 80% d’emploi global.

Le rapport a le mérite de tracer les contours chiffrés de certaines réalités, tant privées que professionnelles, encore défavorables aux femmes. Par exemple, l’étude établit que les femmes consacrent par semaine 15h39 de plus par semaine que les hommes aux tâches domestiques et aux soins des enfants. Et quand vient grossesse puis maternité les choses s’accentuent encore. D’où l’une des recommandations du Conseil qui porte sur l’instauration d’une « obligation pour les deux parents de partager le congé parental » comme dans certains pays scandinaves. Une façon d’investir davantage les hommes dans le travail familial non rémunéré.

Une autre recommandation encourage l’amélioration des systèmes de garde des enfants, à un prix abordable, et l’élargissement des activités sportives et culturelles à la fin de la journée d’école pour  aussi permettre aux parents de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. 

78% des temps partiels

Dans le domaine professionnel propre, les femmes occupent actuellement 78% des temps partiels, ce qui reflète leur incapacité à pouvoir s’investir totalement dans un emploi. Pour faire une plus grand et meilleure place aux femmes, le CSE prône aussi une plus grande transparence sur les salaires, les critères d’engagement et de promotion. Mais avant de postuler et décrocher un emploi, il y a les études et formations qui elles aussi ont tendance, sous certains aspects, tendance à cultiver les inégalités. Alors que les femmes sont souvent de meilleures étudiantes puisque côté diplômes élevés, 58% des jeunes femmes en décrochent contre 44% de jeunes hommes. Mais quand on examine les filières d’études secondaires et supérieures on remarque clairement que le nombre de femmes domine largement dans les études ouvrant à des métiers liés aux services aux personnes (éducations, soins de santé, sciences sociales) mais sont sensiblement moins représentées dans celles menant à des professions bien mieux rémunérées (ingénieurs, IT, construction…), métiers aujourd’hui largement en pénurie.

Là aussi, le rapport propose des pistes pour rééquilibrer le marché de l’emploi et le féminiser davantage. Telle que : instaurer et intensifier des stages et journées découvertes en entreprises dans le but de faire tomber les stéréotypes autour de certaines professions menant classant les professions en “métiers d’hommes” et “métiers de femmes”. Bientôt devrait se tenir une Conférence sur l’emploi qui devrait tirer le meilleur enseignement des conclusions du rapport.

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