C’est ce que révèle l’édition 2017 du guide des salaires de Robert Half pour les professions financières, comptables et administratives. Plus de sept responsables RH belges sur dix se déclarent confiants dans les perspectives de croissance de leur propre entreprise. En outre, ils affirment vouloir accorder des salaires et des bonus plus élevés. Près d’un quart d’entre eux (22 %) prévoit une augmentation des salaires de leurs employés et, parmi les 85 % de responsables RH belges qui octroient une prime, 13 % déclarent que celle-ci sera augmentée au cours des douze prochains mois.
De leur côté, les CFO croient en l’efficacité du taxshift. Pour 40% d’entre eux, la principale retombée de la mesure sera une augmentation des salaires nets des employés déjà en poste. Un grand nombre d’entre eux (27%) estiment également que le taxshift permettra d’offrir des emplois à temps plein à davantage d’employés à temps partiel et qu’il créera des emplois supplémentaires (23%). Un cinquième des CFO concluent que cette initiative augmentera la compétitivité des entreprises belges.
Par ailleurs, les entreprises saisissent de plus en plus l’importance d’une stratégie de recrutement flexible. Celles qui arrivent à un mélange équilibré d’employés à temps plein et à temps partiel sont mieux préparées à réagir aux évolutions économiques. 75% des CFO et directeurs financiers ont l’intention d’embaucher un interim manager dans les douze prochains mois. En outre, l’activité du secteur intérimaire a atteint son plus haut niveau depuis la crise économique de 2008, selon les données de Federgon, la fédération des prestataires de services RH. Il est de plus en plus fait appel à ce vivier de talents flexibles et rapidement mobilisables, notamment parce que leurs connaissances restent vitales pour de nombreuses entreprises, même après leur départ.
Tâche de longue haleine
Les défis majeurs? Trouver des professionnels qualifiés et la longueur des procédures de recrutement. Nos entreprises restent confrontées à des défis importants en matière de recrutement. 92% des responsables RH éprouvent des difficultés à trouver des professionnels qualifiés. Soit une hausse de pas moins de 13 % par rapport à l’année passée. La recherche de personnel possédant les compétences techniques et sociales requises est plus difficile que jamais. Les raisons? Essentiellement le manque d’expertise (42%) et le manque d’aptitudes commerciales (20%) des candidats.
Du reste, l’embauche de collaborateurs qualifiés demeure une tâche de longue haleine pour beaucoup d’employeurs. Plus de la moitié (52%) des responsables RH admettent que la durée de la procédure d’embauche a augmenté par rapport à ce qu’elle était il y a seulement trois ans. Le motif principal? L’identification de candidats qualifiés, qui constitue un défi grandissant (65%). Un tiers (34%) relève cependant une augmentation significative du nombre de CV reçus par offre d’emploi. Mais les attentes, elles aussi en augmentation, du candidat souhaité contribuent également, selon 32% des responsables RH, à l’allongement des procédures d’embauche.