Qu’est-ce qui peut donner plus de satisfaction: l’argent ou le temps? Cette question, une équipe de chercheurs de la Anderson School of Management (University of California) l’a soumise à plus de 4.000 Américains de différents âges, niveaux de revenus, emplois et statuts familiaux et parentaux. Pas de manière brute, bien entendu, mais dans le cadre d’un projet de recherche dont les résultats ont été publiés dans la revue Social Psychological and Personality Science.
Résultat: 64% des 4.415 répondants ont déclaré qu’ils accordaient plus d’importance à l’argent. Mais est-ce forcément le bon choix? Les chercheurs ont également demandé aux personnes interrogées de faire état de leur niveau de bonheur et de satisfaction dans la vie. Il en ressort que les gens qui choisissent le temps étaient, en moyenne, statistiquement plus heureux et plus satisfaits dans la vie que ceux qui choisissent l’argent.
L’argent apparaît donc être un mauvais choix. D’accord, direz-vous, mais peut-être que les gens qui choisissent l’argent sont davantage dans le besoin et, en cela, moins heureux? La perspective n’a pas échappé aux chercheurs qui ont également inclus des questions sur les revenus du ménage et sur le nombre d’heures travaillées par semaine (pour mesurer le temps dont ils disposent). Et, même à niveaux de temps et de revenus constants, les personnes qui privilégient le temps plutôt que l’argent se sentent plus heureuses et plus satisfaites de leur vie.
Comment expliquer ces résultats? « Les gens qui ont privilégié le temps à l’argent pensent aux ressources différemment et ont des intentions différentes sur la manière de dépenser leur temps ou leur argent, observent les chercheurs. A l’inverse de ceux qui ont choisi l’argent, qui étaient plus enclins à se fixer sur la crainte de ne pas en avoir assez, les personnes qui ont choisi le temps se concentrent davantage sur la manière de le dépenser (plutôt les souhaits que les besoins) et sur les autres plutôt que sur eux-mêmes. Deux dimensions qui ont précédemment été associées à de plus hauts niveaux de bonheur. »
Source: New York Times