Ces constats ressortent d’une enquête d’IDEWE, service externe de prévention et de protection au travail: pas moins de 250.000 dossiers médicaux de travailleurs de notre pays qui ont été analysés. On parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il dépasse 30. Quelque 35% des travailleurs ont un IMC compris entre 25 et 30. Près de 18% ont atteint un ‘score’ encore plus élevé et sont donc considérés comme obèses. Il faut souligner que les hommes sont beaucoup plus susceptibles d’être en surpoids et de souffrir d’obésité (59%) que les femmes (45,3%). En 2011, ces pourcentages étaient respectivement de 57,7% et 44,6%.
Différences par secteur
Le secteur d’activité du travailleur joue un rôle prépondérant. On rencontre davantage de cas de surpoids et d’obésité chez ceux qui sont actifs dans le transport (70%), la construction (60%) et l’industrie (58%). Des secteurs majoritairement occupés par des travailleurs masculins…
Plus ils vieillissent, plus ils grossissent
Parallèlement au secteur d’activité, l’âge fait lui aussi prospérer les kilos. Si près d’un tiers des moins de 25 ans (33%) est déjà confronté à un problème de surpoids, ce chiffre passe à 56% chez les 35-44 ans et atteint même 63% chez les plus de 55 ans! Lode Godderis, directeur du service ‘Recherche et Développement’ chez IDEWE, tire le signal d’alarme: « Le surpoids entraîne de graves risques pour la santé. Une personne obèse est nettement plus susceptible d’être victime de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète et de problèmes respiratoires durant le sommeil. »
Pas assez d’exercices
Le surpoids et l’obésité ne sont pas uniquement provoqués par une alimentation inappropriée, mais aussi par un manque d’exercices physiques. Selon les recommandations (inter)nationales, un adulte devrait pratiquer des exercices « à intensité modérée » au moins 5 fois par semaine. Par exemple: promenade (rythmée), vélo (< 20 km/h), volleyball, etc. C’est le cas d’à peu près un quart des travailleurs. Chez les femmes, ce pourcentage n’est que de 17,3%, contre 26,5% du côté des hommes. On peut cependant garder espoir au vu de l’évolution. Le nombre de travailleurs faisant trop peu d’exercices est en léger recul: il est passé de 79,8% en 2011 à 77,7% l’année dernière. Ici encore, le secteur des transports obtient les moins bons résultats.