En 2021, il n’est plus nécessaire de démontrer qu’un espace de travail sain et agréable est d’une importance capitale pour le bien-être et les performances d’une équipe. Toutefois, là où des paramètres importants tels que l’incidence de la lumière, le nombre de mètres carrés par travailleur, le bruit et la température sont très tangibles, la qualité de l’air l’est beaucoup moins. Par conséquent, on y accorde trop peu d’attention.
Une bonne ventilation permet bien plus que d’éviter la circulation du virus. En effet, la mauvaise qualité de l’air entraîne de nombreux autres problèmes, tels que des maux de tête, des troubles respiratoires et des problèmes de concentration. À terme, une exposition structurelle peut engendrer toutes sortes de problèmes de santé susceptibles de conduire à une absence. De nombreuses études démontrent qu’un lieu de travail bien aéré diminue l’absentéisme et améliore l’efficacité et la qualité du travail. Il est donc parfaitement cohérent de fixer des exigences strictes en la matière dans le code du bien-être au travail.
Analyse de risques
Dans les bâtiments de bureau, les personnes elles-mêmes ainsi que d’autres sources internes ou externes sont à l’origine d’impuretés dans l’air. Par exemple, les émissions des imprimantes qui fonctionnent durant des heures ou les particules fines de l’environnement peuvent entraîner des problèmes de santé. Par ailleurs, saviez-vous que votre bâtiment est également responsable de la pollution de l’air, entre autres par la libération d’hydrocarbures présents dans les matériaux de construction ? Dans un environnement de travail industriel, il apparaît logique d’effectuer une analyse de risques et prendre des mesures visant à prévenir l’exposition à des substances chimiques ou biologiques. Ce l’est également dans un environnement de bureau. Sur la base d’une analyse de risques, vous pouvez déterminer la stratégie de ventilation adéquate, avec ou sans système de ventilation mécanique. La concentration en CO2, pour laquelle des normes sont établies dans le code du bien-être au travail, donne une bonne indication de la qualité de l’air intérieur et du fonctionnement de la ventilation.
La qualité d’un système de ventilation dépend non seulement de la façon dont il est entretenu, mais aussi des circonstances de travail. L’air extérieur pollué, par exemple dans une ville, requiert un autre type de filtre et une fréquence d’entretien adaptée. En outre, si vous utilisez un humidificateur, il est nécessaire de contrôler la croissance biologique afin d’éviter le développement de bactéries et de champignons.
Si vous ne disposez pas de l’expertise nécessaire à cet égard, je vous conseille dès lors de faire appel à un spécialiste indépendant, comme votre service de prévention externe, pour le plan, l’installation et l’entretien. Vous aurez ainsi la certitude d’avoir tout ce qu’il faut pour atteindre les normes établies. En outre, vous pouvez adapter l’entretien et les contrôles, qui sont souvent confiés à une société de maintenance, si nécessaire.
Proactivité et communication
Enfin, au-delà de l’aspect technique, je plaide encore en faveur de la proactivié et de la transparence à l’égard de vos travailleurs. N’attendez pas que des problèmes respiratoires surviennent. Un problème peut en effet en entraîner d’autres, plus particulièrement si les personnes n’ont pas d’influence sur l’air parce qu’elles ne peuvent ouvrir aucune fenêtre, par exemple. Lorsqu’un problème apparaît néanmoins, prenez-le au sérieux et communiquez ce que vous allez entreprendre à ce sujet.