L’étude montre également que, plus on vieillit, plus le niveau de stress augmente. En 2019, près de 60% des travailleurs de plus de 50 ans ont dit être souvent stressés, alors que la proportion est de 33% dans la tranche d’âge 18-25 ans. D’après trois quarts des travailleurs belges francophones, la situation ne s’améliorera pas dans les sept ans à venir. Elle sera stable pour 38% et ira en s’empirant encore pour 37%.
Au rang des facteurs explicatifs, la mutualité socialiste pointe plusieurs mutations profondes qui sont apparues et affectent le rapport au travail et, donc aussi, le stress au travail. Les plus jeunes ont ainsi développé un autre rapport au travail (en lien avec un contexte très instable) et des attentes certainement très différentes de leurs aînés (travail qui n’est plus forcément un objectif de vie mais un moyen). Les plus âgés doivent, eux, faire face à de nombreux bouleversements, comme la numérisation, s’adapter et travailler toujours plus tard, avec le recul de l’âge de départ en pension. Les femmes ne bénéficient par ailleurs pas encore d’une égalité dans la prise en charge du quotidien et ont dès lors de plus grandes difficultés encore à combiner la vie familiale et la vie professionnelle.