Ainsi, les Belges passent plus de 16h30 par semaine devant la télévision, soit plus de la moitié de leur temps libre. C’est un des enseignements que livre la Direction générale Statistique du SPF Economie au travers de la troisième édition de l’enquête belge sur l’emploi du temps, menée en collaboration avec le groupe de recherche TOR de la Vrije Universiteit Brussel. Au cours de la période d’enquête (janvier 2013-février 2014), 5.559 Belges âgés de 10 ans et plus ont consigné leur emploi du temps dans un carnet pendant deux jours (un jour de semaine et un jour de week-end).
Autre enseignement: la répartition du travail entre hommes et femmes suit encore le modèle traditionnel des rôles. Les hommes consacrent plus de 6 heures de plus par semaine au travail rémunéré, tandis que les femmes consacrent respectivement 8h00 et 1h30 de plus aux tâches ménagères et aux soins des enfants. Les hommes ont près de 6 heures de loisirs en plus que les femmes.
Les personnes occupées à temps plein consacrent le moins de temps aux tâches ménagères, aux soins personnels, à manger et à boire, à dormir et à la participation sociale. Pourtant, elles ont plus de loisirs que les personnes occupées à temps partiel. L’idée selon laquelle les personnes occupées à temps partiel ont plus de temps pour leurs loisirs car elles travaillent moins que les personnes occupées à temps plein est donc fausse. Elles consacrent plutôt ce temps supplémentaire aux soins des enfants (+2h17) et aux tâches ménagères (+6h47). Ce sont dès lors essentiellement les (jeunes) mères qui passent en temps partiel.
Le temps consacré au travail rémunéré, aux soins des enfants et aux déplacements croît avec le niveau d’instruction. Les personnes ayant un niveau d’instruction élevé consacrent moins de temps aux tâches ménagères, dorment le moins et ont le moins de loisirs.
L’enquête sur l’emploi du temps indique une légère diminution de la participation à la vie sociale: le nombre de participants à la vie associative et aux contacts sociaux a baissé lors d’un jour de semaine ou de week-end ordinaire. Ses résultats ne mettent pas en évidence un manque croissant de sommeil ; chez les hommes, il est même question d’une légère hausse du temps de sommeil. Les Belges vont se coucher quasiment à la même heure depuis 1999.