Dès l’automne, tout employeur belge qui adaptera son organisation pour la reprise partielle du travail d’un.e employé.e bénéficiera d’une prime de 1000 euros. Un incitant suffisant pour les entreprises à favoriser le retour des personnes après une maladie de longue durée ?
On sait à quel point l’absence pour maladie de longue durée est un phénomène qui pèse fortement sur la vie économique des entreprises. Une main d’œuvre immobilisée qui s’ajoute aux autres pénuries. C’est pourquoi une reprise, même partielle, du travail peut être un levier appréciable pour favoriser une reprise complète. Jusqu’ici, les incitants étaient essentiellement dirigés vers la personne absente pour maladie de longue durée. Par exemple, il ou elle peut cumuler, selon un système favorable, un revenu salarial et une partie de l’allocation.
Frank Vandenbroucke, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, vient par Arrêté Royal avec effet rétroactif au 1er avril 2023 d’enclencher une première mesure en faveur des entreprises. « Une prime de 1000 euros récompensera les employeurs qui, après trois mois, auront transformé un emploi à temps plein en emploi à temps partiel ou qui créent un nouvel emploi à temps partiel pour permettre à une personne en invalidité de reprendre le travail. L’employeur pourra utiliser cette prime pour compenser ses propres efforts ou pour mettre en place du jobcrafting ou du jobcarving avec des sociétés spécialisées » explique-t-on au cabinet du ministre.
Frank Vandenbroucke ajoute, « nous voulons donner un coup de pouce aux employeurs pour qu’ils adaptent les conditions de travail dans l’entreprise pour les personnes qui reprennent le travail après une longue période de maladie. En effet, c’est profitable à la fois à l’entreprise, qui dispose d’un nouveau collaborateur motivé, et à la personne elle-même, qui est heureuse de pouvoir reprendre le travail ».
1000 euros, c’est certes un incitant. Mais avec quel réel impact ? La mesure a quand même une allure de mesurette. Pour son financement, le gouvernement fédéral libère 8,75 millions d’euros en 2023 et budgète 18,5 millions d’euros pour 2024.