La preuve obtenue par l’enregistrement d’une conversation avec l’employeur est-elle admissible ?
Dans un récent jugement, le tribunal du travail de Liège a admis la production en justice à titre de preuve d’une conversation téléphonique s’étant déroulée entre une travailleuse et un mandataire de l’employeur, enregistrée à l’insu de ce dernier. Il a en effet considéré que, si cette production est déloyale, elle est proportionnée au but recherché, à savoir réserver la preuve du comportement manifestement déraisonnable de l’employeur. A cette occasion, le tribunal confirme une fois de plus l’application en matière de droit du travail des jurisprudences « Antigone » et « Manon » de la Cour de cassation.