Mots-clés

La charge de travail des collaborateurs a fortement augmenté au cours des vingt dernières années, en partie en raison de l'utilisation de la technologie et de l'évolution des normes et des valeurs dans la société. Les employeurs ont-ils pris la mesure de l’impact de cette évolution? Pas sûr, d’après les chercheurs de l’Université de Tilburg qui émettent un certain nombre de recommandations pour faire face à cet enjeu.

À peine la moitié des travailleurs ont un « travail faisable », selon la dernière évaluation réalisée par SERV-Stichting Innovatie & Arbeid. L’objectif que s’est fixé le gouvernement flamand d’augmenter le nombre d’emplois faisables à 60% en 2020 semble donc encore très éloigné.

En France, environ un salarié sur sept déclare recevoir des reproches de son entourage en raison de son manque de disponibilité lié aux horaires de travail. Ces reproches sont plus fréquemment adressés aux salariés qui travaillent la nuit ou qui subissent des horaires alternants. À l’inverse, travailler à temps partiel réduit ces reproches.Parmi les salariés à temps plein, ils concernent plus souvent les femmes que les hommes.

Une quantité de travail accrue, des relations changeantes au travail et un manque de contrôle sur leur charge de travail font vivre aux travailleurs britanniques beaucoup plus de stress qu'il y a deux ans. Constat interpellant: un travailleur stressé sur trois voit dans une semaine de quatre jours un bon moyen de réduire son stress.

Ce ressenti serait même encore plus fréquent chez les jeunes travailleurs, d’après un sondage de Protime auprès de 1.023 travailleurs francophones. Le constat est d’autant plus interpellant que plus de la moitié des répondants estiment « en faire plus » que leurs collègues. L’étude en appelle donc à une meilleure répartition des tâches.

Les employés se sentent insuffisamment valorisés et mis sous pression, certains allant même jusqu’à recourir à des substances (alcool ou drogue) pour se détendre en fin de journée, indique une étude britannique. Neuf travailleurs sur dix ne se sentent pas assez formés pour gérer leur charge de travail, les RH s’affichant en tête de liste de métiers les plus à risque de s’absenter.

Plus de huit employés sur dix apprécient leur travail et leur lieu de travail, et près de la même proportion estiment que leur équilibre entre vie professionnelle et privée est convenable. Et cela en dépit du fait que deux sur trois effectuent en moyenne 5,5 heures supplémentaires chaque semaine, dont un tiers n’est pas rémunéré.