« Le fait qu’un nombre croissant de CEO soient conscients des risques de santé futurs de leur personnel est positif, observe Peter Tuybens, director chez Acerta Consult. Toutefois, 43% d’entre eux ne prévoient pas une augmentation du nombre de problèmes de santé. Dans la pratique, nous constatons qu’un pourcentage manifeste de ces problèmes concerne des troubles psychiques ou mentaux. Nous remarquons également une volonté plus présente de mettre en place des initiatives durables à ce sujet. »
Autre conclusion surprenante de l’étude Acerta: un CEO sur quatre craint que ses collaborateurs ne se lassent de leur travail ou perdent leur motivation. Les employeurs comprennent donc qu’ils doivent fournir plus d’efforts pour que leurs collaborateurs viennent travailler le sourire aux lèvres. Si nous comparons avec l’étude de 2015, les CEO estiment qu’ils prennent aujourd’hui davantage d’initiatives pour stimuler les chances d’avancement de leur personnel. Ainsi, ils publient plus souvent des offres d’emploi en interne (de 42% à 51%), tentent d’améliorer la santé mentale et physique de leur personnel (de 28% à 42%) et font plus souvent appel à l’accompagnement de carrière (de 21% à 38%). Malgré ces efforts, le CEO belge reste critique envers lui-même.
« Notre étude montre que les CEO trouvent que leurs efforts sont insuffisants, poursuit Peter Tuybens. Ainsi, ils veulent prendre des mesures encore plus spécifiques pour diminuer le stress au travail. Les CEO et managers RH se posent d’ailleurs de plus en plus souvent certaines questions clés: comment exploiter au mieux le potentiel de mes collaborateurs? Comment souligner davantage les talents de mes collaborateurs? Comment élaborer un plan de mobilité interne durable? Heureusement, les CEO se concentrent de moins en moins sur les manquements et acceptent que leur personnel n’est pas infaillible. Se concentrer uniquement sur les manquements en matière de performances est de plus en plus rare. »
Conserver la santé mentale et physique du personnel ne relève pas uniquement de la responsabilité du CEO. Les collaborateurs aussi ont tout intérêt à prendre des initiatives pour rester heureux au travail. Un CEO sur trois attend du travailleur qu’il demande spontanément plus de feed-back, réfléchisse à sa propre carrière et/ou se forme en continu.