C’est ce qui ressort d’une recherche menée par Tony Schwartz (CEO de The Energy Project) et Christine Porath (professeur à la McDonough School of Business de l’Université de Georgetown), en collaboration avec le Harvard Business Review. L’étude a une envergure mondiale et a porté sur plus de 20.000 travailleurs. La manière dont les managers traitent le travailleur, avec respect ou non, a un impact énorme sur le comportement et le bien-être des collaborateurs, concluent-ils. Le fait d’être traité avec respect a plus d’effets que de recevoir de la reconnaissance, une vision inspirante, du feed-back et semble même jugé plus important que les possibilités d’évolution et de développement.
Les collaborateurs qui se sentent traités avec respect se déclarent en meilleure santé. Ils ont davantage de confiance et éprouvent 89% de plaisir et de satisfaction dans leur job en plus, comparé aux travailleurs qui ne se sentent pas respectés. Les premiers sont en outre davantage enclins à rester dans l’entreprise.
Comportement inconscient
De précédentes recherches avaient déjà montré l’effet de comportements non respectueux sur des travailleurs très performants. « Le seul fait d’être témoin de comportements impolis ou grossiers de la part des managers a un impact négatif sur la performance des travailleurs, indique Christine Porath. Ces comportements étouffent la créativité. Les travailleurs livrent des prestations moins qualitatives et cela a des conséquences négatives en matière de satisfaction des clients. » Le respect a également un impact énorme sur l’engagement: les travailleurs qui se sentent respectés par leurs managers sont 55% plus engagés.
L’étude révèle encore qu’à peine 54% des travailleurs sondés se sentent respectés par leur manager. Dans un autre volet de l’enquête, les chercheurs ont interrogé quelque 125 managers pour comprendre pourquoi ils étaient impolis ou peu aimables. Six sur dix ont répondu ne pas avoir le temps de se poser la question. Un répondant sur quatre déclare qu’il adopte les mêmes comportements que ses propres managers. En d’autres termes, il n’existe pas de « role models » dans l’organisation. Enfin, l’étude met en évidence que la majorité des managers ne sont simplement pas conscients de traiter leurs collaborateurs avec peu de respect. Seuls 4% adoptent délibérément un comportement peu respectueux.
Source: Harvard Business Review (hbr.org)