Difficile d’exercer la fonction de DRH pour la Suisse quand on est belge et pas forcément rompu aux spécificités du droit social helvétique? « Comparativement à la Belgique, le droit du travail est ici assez libéral, fluide et plutôt facile à comprendre, nous explique Damien Hiroux. Et puis, dans un grand groupe, on peut compter sur des profils spécialisés pour faire face aux questions plus pointues. »
En Suisse, Philip Morris International emploie plus de 2.700 personnes réparties entre le siège opérationnel (le quartier général étant à New York), les bureaux en charge des activités de vente et marketing pour la Suisse, un site de production établi à Neuchâtel et un centre de R&D développant des produits pouvant potentiellement réduire le risque des maladies liées au tabagisme. Par la nature même d’une telle organisation, le rôle de Damien Hiroux apparaît quelque peu hybride avec, parmi ses priorités, l’alignement des pratiques RH pour les différentes catégories de personnel, l’offre de formation pour la Suisse ou encore des projets plus transversaux.
Le grand chantier à l’agenda, c’est le « talent acquisition » étant donné, d’une part, la révolution des médias sociaux et leur impact sur les manières de travailler et, d’autre part, l’innovation dans les produits. « Philip Morris n’est pas suffisamment connu pour son investissement en recherche et développement et les défis qu’il peut offrir aux profils scientifiques plus spontanément tournés vers le pharma. Depuis plusieurs années, nous développons tout un portefeuille de produits similaires à l’expérience de la cigarette, mais pouvant réduire ses effets nocifs, en particulier grâce à l’absence de combustion. Ce qui exige de nouvelles compétences tant en R&D qu’en production, en marketing et en vente ainsi qu’en service après-vente. »